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RDC: Joseph Kabila aux rênes du chaos congolais RDC: Joseph Kabila aux rênes du chaos congolais
Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
Kabila aux rênes du chaos congolais
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Alors que le leader de l’opposition Moise Katumbi demeure en exil en Belgique, le président Joseph Kabila tente par tous les moyens de se maintenir à la tête de la RDC.

Le leader de l’opposition Moise Katumbi  fait face à de nombreuses rumeurs. Favori des sondages, certains souhaitent qu’il se retire de la course à la présidentielle.

Kabila veut mettre Katumbi “hors jeu

Le pouvoir s’attaque régulièrement à l’opposition, et particulièrement à son leader depuis 2016, Moïse Katumbi. Cet ancien gouverneur de l’immense province du Katanga et business man, est passé dans l’opposition. La raison ? Il dénoncait les entraves à la constitution et la dérive autoritaire du pouvoir en place. Dès mars 2016, il est nommé candidat à la présidentielle par le G7, rassemblement de sept partis d’opposition.

Tentative d’empoisonnement au cyanure, harcèlement judiciaire, et blessures de violences policières, il est contraint de quitter le pays en mai 2016. Toujours en exil, il est régulièrement la cible de campagnes visant à le décrédibiliser. Dernière stratégie en date : l’accuser de fomenter un coup d’Etat. Selon plusieurs médias locaux, Kalev Mutond, le tout puissant patron de l’ANR, les services de renseignement du pays, serait actuellement en train d’organiser un faux coup d’Etat dans le but de l’attribuer à Katumbi. Un ex-ministre affirme même que le seul objectif de Kalev Mutond est de “mettre Katumbi hors jeu, de le discréditer et de permettre d’instaurer l’état d’urgence.“

Justice instrumentalisée

Cette stratégie avait déjà été utilisée en 2016. L’opposant était accusé de recruter des mercenaires américains pour déstabiliser le pays. Il fut également mis en cause dans une trouble histoire de spoliation immobilière. Enfin, une condamnation à 36 mois de prison à l’âge de 58 ans, le rendait dès lors inéligible.

Quelques mois plus tard, la juge en charge du procès quittait le pays en dénonçant devant les médias français les pressions exercées par le pouvoir. Elle affirmait avoir été victime de menaces physiques et morales, émanant directement du ministère de la Justice et de L’ANR. Désormais en exil, sous protection de la FIDH, elle dit avoir été « « obligée » de condamner Katumbi.

Des élections en 2018  ?

La situation demeure encore difficile. Pourtant, certains signes poussaient à l’optimisme. Le porte-parole du président Kabila annonçait que ce dernier désignerait son successeur au sein de la majorité d’ici le mois de juillet… Mais ce dernier se rétractait peu après. « Je n’ai pas dit qu’au mois de juillet le président Kabila va se choisir un dauphin. J’ai plutôt déclaré que conformément au calendrier électoral, au mois de juillet, nous allons connaître les différents candidats »

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonçait le 2 février dernier que les opérations d’identification et d’enregistrement des électeurs arrivaient à leur terme. Plus de 46 millions d’électeurs sont inscrits. Organisée sur 18 mois, l’opération était délicate et plusieurs agents y ont perdu la vie.

Son achèvement est déjà un grand pas vers la perspective d’élections.  Mais, le 12 février dernier, les Etats-Unis mettaient en garde la RDC d’un risque relatif au mode de scrutin. Celui-ci devrait être électronique et risquerait de mettre en péril le scrutin. L’ambassadeur américain en RDC, Nikki Haley que le recours à « une technologie inconnue pour la première fois lors d’une élection cruciale constitue un risque énorme».

Populaire, Moïse Katumbi reste le candidat légitime de l’opposition et le favori des sondages. Le président du Tout Puissant Mazembe, l’un des plus gros clubs de football du pays et du continent, est notamment apprécié pour ses prises de positions progressistes et démocrates. Né d’une mère congolaise et d’un père grec, celui qui a fait fortune dans le commerce et la pêche est bien décidé à prendre la tête du pays. Reste à savoir si le pouvoir en place acceptera enfin de mettre en place les conditions favorables au scrutin.

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