Un accord de compensation carbone pourrait voir le Libéria concéder 10% de son territoire à une entreprise privée émiratie, ce qui accorderait à l’Etat du golfe Persique des droits de pollution équivalents à la séquestration du carbone de la forêt, relaie Middle East Eye.
Dans les faits, l’accord donnerait à l’entreprise le contrôle total d’ un million d’hectares de forêt. Cette dernière « récolterait » alors des crédits carbones, soi-disant issus de la restauration et de la protection des terres, qu’elle vendrait ensuite aux principaux pollueurs pour compenser leurs émissions, fustige le média.
De faux-semblants climatiques
S’il est signé, ce protocole d’accord violerait nombre de lois libériennes, notamment celle portant sur les droits fonciers de 2019 qui attribue le droit des communautés aux « terres coutumières ». Il céderait également le contrôle quasi total de l’un des territoires les plus densément boisés d’Afrique à la société Blue Carbon, basée à Dubaï, pour une durée de 30 ans. Pire, l’accord empêcherait le Libéria d’utiliser ces terres pour atteindre ses propres objectifs climatiques internationaux.
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