Le président du Burkina Faso privilégie l’adoption de la nouvelle constitution par l’entremise de la voie plutôt que la voie parlementaire. Ainsi Roch Kaboré souhaite solliciter le peuple pour plus de légitimité à la future V République.
Le président de la commission constitutionnelle, Halidou Ouédraogo, s’est exprimé à l’issue de l’entretien qu’il a eu avec Roch Marc Christian Kaboré, le chef de l’Etat, le jeudi 14 mars au Palais de Kosyam. Halidou Ouédraogo a ainsi déclaré que «toute décision doit être précédée de discussions et d’échanges. Le président a assuré qu’il est en train de procéder à cet exercice et en temps opportun, la réponse viendra et sera portée à la population». Et ce afin d’identifier les modalités d’adoption de la nouvelle constitution.
Le bureau de la Commission a remis au président Kaboré le rapport de travail de la session extraordinaire tenue en janvier dernier. Halidou Ouédraogo a alors précisé : «il était donc normal pour lui, de passer de temps en temps pour s’enquérir de l’évolution du processus». Si la voie référendaire est à ce jour privilégiée, la date de la consultation quand à elle n’a pas encore été fixée.
Le président de la commission de réforme de la constitution indique que «la date du référendum importe peu, pourvu qu’il se tienne dans les normes, dans le cadre de nos lois constitutionnelles et qu’il ne remette pas en cause un aspect ou un autre». La voie parlementaire a été un temps envisagée dans le cadre de l’initiative de réforme constitutionnelle lancée par le président Roch Kaboré.
Même si celle-ci est moins coûteuse que la voie référendaire ; le référendum présente l’avantage de confirmer la légitimité des futures institutions nationales. Le président du Burkina Faso aura l’opportunité lors de cette séquence politique de jauger sa popularité. Et ce alors même qu’il souhaite se présenter pour un second mandat.
Avec la fixation de la date du referendum c’est une séquence politique longue et cruciale qui trouve un terme. Le projet de la nouvelle constitution avait été transmis au président Kaboré le 28 décembre 2017. Pour memo ce sont 92 membres de la Commission constitutionnelle, qui travaillent sur la nouvelle Constitution. Il travaillent sur le passage du pays à la Ve République et sont installés depuis septembre 2016 à Ouagadougou.
Source : La Tribune Afrique
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