La police judiciaire sénégalaise se dote à partir de juillet d’une nouvelle division opérationnelle en charge de la lutte contre la cybercriminalité, le terrorisme, et la radicalisation religieuse.
La cybercriminalité s’étend en Afrique de l’Ouest, sur un continent qui peine à mettre en place de vraies logiques de cybersécurité. Le manque de moyens, d’effectifs, de formation technique, d’experts, sont les raisons principales du retard dans la mise en place d’une lutte efficace.
La Côte d’Ivoire était jusqu’à aujourd’hui le seul pays ayant structuré une unité de lutte contre la cybercriminalité. Le Sénégal à son tour, se saisit de cette problématique grandissante de nos sociétés modernes et d’une ère mondialisée. La « division cybersécurité » qui dépend de la police judiciaire, verra ses effectifs augmenter de 9 à 29 personnes. Ainsi, la division sera dorénavant opérationnelle 24h/24h, sept jours sur sept à la Cité police de Dakar.
Les prérogatives de cette « division cybersécurité » ont aussi été élargies. Au delà du traitement de la cybercriminalité « classique », elle a pour autre mission de participer à la lutte contre le terrorisme. Raison pour laquelle figurent dans la nouvelle division des ingénieurs et des enquêteurs spécialisés, experts en analyse de données numériques, capables également de traiter les outils saisis lors d’opérations de police, comme des téléphones portables, des ordinateurs, ou encore des disques durs. « Les terroristes communiquent et utilisent les nouvelles technologies. L’analyse de données faite par nos experts en cybersécurité permettra de faire progresser rapidement les enquêtes anti-terroristes » dévoile le commissaire Yague, le directeur de la Police judiciaire
Autre volet d’intervention concerné : la radicalisation religieuse. Celle-ci fera l’objet d’une attention redoublée, notamment en ce qui concerne les réseaux sociaux et les nouvelles technologies de l’information. Une équipe de « cyberpatrouilleurs » chargés de superviser les sites ou forums suspects a été créée à cet effet.
C’est Paris qui a accompagné la structuration de cette nouvelle division, en détachant un expert en cybercriminalité auprès de la police judiciaire sénégalaise. Selon des sources française « Les autorités sénégalaises ont fait un effort énorme. Des moyens importants ont été mis en œuvre pour faire aboutir ce projet. »
Source : Jeune Afrique
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