On observe une réduction de près de 100% du flux de migrants remontant d’Afrique subsaharienne en direction de la Libye via le Niger. La Commission européenne se félicite de la collaboration avec le Niger, qui ainsi a porté ses fruits en à peine six mois.
« Le nombre de migrants traversant le Sahara via le Niger a enregistré son plus bas niveau en tombant à 1 500 en novembre, contre 70 000 en mai », soit une baisse de 98% a annoncé la Commission européenne le mercredi 14 décembre.
Suite aux partenariats passés entre L’Union européenne (UE) et les pays africains ; le comportement du Niger ayant joué le jeu des accords fait figure d’exemple. Outre le Niger, le Sénégal, le Mali, le Nigéria et l’Ethiopie sont les autres signataires des accords. Le Niger est donc le premier à avoir mis en place une politique et des moyens afin de stopper les migrants se dirigeant vers l’Europe. Il fallait pour le Niger, à la fois lutter contre les flux de migrants illégaux et contre les passeurs et autres trafiquants qui sévissent au mépris des lois et au mépris de la dignité humaine.
Les résultats sont là. En six mois, l’UE fait état de « 102 passeurs renvoyés devant la justice », « 95 véhicules saisis », et « 9 gendarmes arrêtés ». Quand aux flux en eux-mêmes ; « 4 430 migrants illégaux » ont été renvoyés dans leur pays d’origine, avec l’aide de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Parmi les raisons de cette baisse significative, Sarah Abbas, la directrice du bureau français l’OMI, tient à mettre en exergue « ce premier pas important qui a été réalisé par le gouvernement du Niger avec l’adoption d’une loi spécifique pour lutter contre le trafic de migrants. »
En 2016, plus de 173 000 arrivées de migrants ayant emprunté la Méditerranée via les côtes libyenne ont été enregistrées, dont presque 59 000 de ressortissants du Nigeria, du Niger, d’Éthiopie, du Sénégal et du Mali, selon l’UE. Ce passage est dorénavant le plus emprunté depuis le pacte UE-Turquie conclu. Alors même que l’axe « îles grecques » est délaissé par les migrants.
Le chef de la diplomatie de l’UE, Féderica Mogherini doit présenter, lors du sommet de Bruxelles qui se tiendra jeudi, les résultats des premières collaborations. Elle mentionnera la nécessité de collaborer plus activement avec les pays tiers et signataires des accords de partenariats.
Source : Jeune Afrique et RFI
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