Dans les parkings souterrains, l’air résonne du cliquetis des clés et du vrombissement discret des moteurs. À première vue, rien d’inquiétant. Puis un pas, une voix, un doute. Une femme âgée se retourne, on lui reproche un accrochage qu’elle n’a jamais vu. Tout se brouille en quelques secondes : la peur monte, le cœur s’emballe, et la confiance s’effrite. Cette arnaque dans les parkings, simple en apparence, gagne du terrain partout en France en cette fin d’automne 2025.
Les escrocs ne s’en prennent pas qu’aux portières : ils visent les émotions. En jouant sur la peur du conflit et la culpabilité, ils parviennent à soutirer de l’argent à des victimes souvent seules et désorientées. Selon la Gendarmerie nationale, le phénomène s’intensifie depuis plusieurs mois malgré les alertes répétées de la DGCCRF et de SignalConso. Derrière les faits, une réalité dérangeante : la fragilité émotionnelle devient un terrain d’attaque.
Les seniors, cibles idéales de cette arnaque dans les parkings
Dans la lumière blafarde d’un parking souterrain, tout peut basculer. Les malfaiteurs repèrent souvent des femmes âgées seules, clés en main, regard ailleurs. Leur stratégie est millimétrée : provoquer le doute. Une fausse accusation de choc, une voix assurée, un ton pressant, et la victime s’excuse déjà. L’urgence s’impose, la panique prend le relais.

Les seniors, par nature plus confiants, deviennent des proies faciles pour cette arnaque dans les parkings. “Ils jouent sur la confusion et la culpabilité”, confiait récemment un gendarme du Loiret à TF1 Info. Ces escroqueries mêlent manipulation psychologique et mise en scène théâtrale, redoutables pour celles et ceux qui n’ont qu’un souhait : éviter les ennuis. Ce stratagème s’ajoute à d’autres fraudes bien connues comme l’arnaque au paiement sans contact, qui cible les consommateurs dans leur quotidien le plus banal.
Une mise en scène bien rodée
Le scénario de cette arnaque dans les parkings est souvent le même, digne d’un film policier de série B. L’escroc s’approche, montre une rayure, jure qu’il vient d’être percuté. À ses côtés, un complice joue les témoins indignés, et parfois même un faux “assureur” valide la version par téléphone. La victime, elle, tente de comprendre, paralysée par la crainte d’avoir commis une faute.

Cette “arnaque au rétroviseur cassé” a fait plusieurs dizaines de victimes recensées cette année. En Dordogne, trois cas ont été signalés début 2025, selon La Charente Libre. Les escrocs réclament entre 300 et 1 000 euros, souvent en liquide, sous prétexte d’éviter les démarches. Et parfois, ils vont plus loin : ils proposent d’accompagner la victime à la banque.
Comment se protéger de ces escroqueries ?
La première arme, c’est la lucidité. Si quelqu’un vous accuse d’un dégât, gardez votre calme. Vérifiez les faits, observez la scène, sortez votre téléphone pour photographier. N’acceptez jamais de payer sur place, même pour “régler vite fait”. Appelez immédiatement la police (17), la gendarmerie ou votre assureur : leurs numéros figurent sur la carte verte. Un simple appel suffit souvent à faire fuir les escrocs.
Les autorités insistent : ne suivez jamais un inconnu hors du parking, ne retirez pas d’argent sur demande. La DGCCRF invite d’ailleurs à signaler toute tentative sur SignalConso, un geste citoyen qui aide à traquer ces fraudes.
La solidarité, meilleure défense contre la peur
Au fond, la prévention passe par la solidarité. Les campagnes “Sécurité Seniors” fleurissent cet automne dans de nombreuses communes : affiches en mairie, ateliers de sensibilisation, rencontres intergénérationnelles. Autour d’un café, on partage les récits, on rit parfois de s’être presque fait piéger. Ces moments d’échange dissipent la peur, restaurent la confiance, et redonnent à chacun le pouvoir de dire “non”.

“Quand on sait, on agit différemment”, confiait une retraitée lyonnaise après une session d’information locale. En brisant le silence autour de ces escroqueries, on tisse un réseau invisible de vigilance. Et ce n’est pas un hasard si les forces de l’ordre rappellent que la vigilance collective reste notre meilleure protection. Car, qu’il s’agisse d’un faux choc lors d’une arnaque dans les parkings ou d’un faux plombier, la clé reste la même : parler, signaler, s’entraider.
Et maintenant ?
Derrière ces arnaques se cache une peur universelle : celle d’avoir mal agi, de gêner, de déranger. Les escrocs la connaissent par cœur. Mais en s’informant, en gardant le contact, chacun peut reprendre la main sur son quotidien. La prochaine fois qu’une voix vous interpelle dans un parking, souvenez-vous : la vraie urgence n’est pas de payer, mais de préserver votre calme. Et si le doute persiste… respirez, appelez, partagez. La prudence n’a jamais été un signe de faiblesse.
Sources : Gendarmerie nationale / DGCCRF / SignalConso / TF1 Info / La Charente Libre
La rédactrice a utilisé l'IA pour corriger cet article.








