Parmi les goûters préférés des enfants, la compote de pommes occupe une place de choix : pratique, douce, rassurante. Pourtant, derrière son apparente innocence, une récente enquête menée par 60 Millions de consommateurs vient semer le doute. Ce produit du quotidien, souvent perçu comme sain, pourrait cacher une ultratransformation bien plus sournoise qu’il n’y paraît.
L’étude du magazine, parue dans son numéro hors-série 230, a analysé plus de quarante produits destinés aux enfants : compotes, biscuits, boissons et desserts. Et les résultats sont sans appel : près de 90 % d’entre eux sont ultratransformés, autrement dit modifiés au point de s’éloigner complètement de leur forme naturelle.
Quand la “compote de pommes naturelle” ne l’est plus vraiment
Derrière les étiquettes “bio”, “sans sucres ajoutés” ou “100 % fruits”, se cachent parfois des procédés industriels complexes. C’est le cas de la compote de pommes Materne bio, pointée du doigt pour la présence de deux marqueurs d’ultratransformation (MUT). Ces marqueurs trahissent l’ajout d’ingrédients transformés ou d’arômes modifiés qui altèrent la structure même du fruit.

À l’inverse, d’autres références comme Pom’Potes bio pomme Materne, Good Goût pomme-framboise ou Andros pomme nature s’en sortent beaucoup mieux : aucune trace d’ultratransformation détectée. De quoi rappeler que, même dans les rayons “bio”, il est essentiel de lire les étiquettes avec attention, un réflexe utile aussi pour choisir parmi les marques de confitures très populaires vendues en supermarché.
Les aliments ultratransformés : une menace silencieuse pour la santé
Les chercheurs l’ont prouvé : une consommation excessive d’aliments ultratransformés est liée à une augmentation de la masse grasse, à des risques accrus de diabète de type 2, d’obésité infantile et même de complications cardio-métaboliques. Et le plus inquiétant, c’est que ces effets se manifestent dès le plus jeune âge.
Selon une étude menée par le scientifique Kevin Hall en 2019, les personnes nourries uniquement avec des produits ultratransformés consomment en moyenne 500 calories supplémentaires par jour que celles suivant un régime naturel. En cause ? Des aliments trop faciles à mâcher, trop doux, qui incitent à manger davantage.
Enfance et goût : un apprentissage en danger
Les conséquences ne se limitent pas à la santé physique. En habituant les enfants à des saveurs artificielles et uniformisées, on compromet leur éducation au goût. Le nutritionniste Pascal Nourtier alerte : “Beaucoup d’enfants refusent désormais tout ce qui ne ressemble pas à leurs produits industriels préférés.” Résultat : une désaffection croissante pour les fruits et légumes frais, pourtant essentiels à leur développement.
En France, environ 5 % des enfants souffrent déjà d’obésité, un chiffre alarmant quand on sait qu’ils ont entre 20 et 50 % de risque de le rester à l’âge adulte. Cette tendance illustre parfaitement comment une habitude anodine – comme donner une compote de pommes industrielle au goûter – peut influencer durablement la santé d’une génération.
Vers des alternatives plus saines et transparentes
Alors, comment faire les bons choix ? Les spécialistes s’accordent sur une règle d’or : revenir à la simplicité. Pour une compote de pommes sans additifs, il suffit souvent de fruits frais, d’un peu d’eau et d’une cuisson douce. Les versions maison ou les marques transparentes sur leurs ingrédients demeurent les meilleures options.

Une autre astuce consiste à privilégier les produits non aromatisés et à vérifier la liste des ingrédients : plus elle est courte, plus le produit est sain. Les comparatifs de l’huile d’olive à moins de 7 euros est la meilleure du marché ou des meilleures tablettes de chocolat noir et au lait en supermarché le rappellent : la qualité n’est pas toujours une question de prix.
Pour aller plus loin, les sites comme 60millions-mag.com ou sante.gouv.fr publient régulièrement des analyses indépendantes sur la composition des produits du quotidien.
Au fond, réapprendre à goûter le vrai pourrait bien être le plus beau cadeau à offrir à nos enfants durant cet automne.
La rédactrice a utilisé l'IA pour corriger cet article.








