Le président du Nigeria, Bola Tinubu, s’est exprimé le jeudi 10 août. Il s’est montré ferme mais a précisé que toutes les options restaient envisageables pour permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Niger. Il n’exclut pas non plus, donc, l’usage, en dernier recours, de la force.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a ordonné jeudi 10 août, à l’issue de son sommet à Abuja, au Nigeria, « l’activation immédiate » de sa force d’intervention en vue de « restaurer l’ordre constitutionnel » après le coup d’Etat du 26 juillet au Niger. Le président du Nigeria, Bola Tinubu, a déclaré que toute solution était à considérer.
L’institution internationale a mentionné cependant qu’elle privilégiait une résolution pacifique de la crise et qu’aucune option qui permettrait de parvenir à ce résultat n’avait été écartée.
Cependant la junte a rejeté plusieurs tentatives de médiation et ignoré un ultimatum de la Cedeao. Depuis le placement en résidence surveillée du président Mohamed Bazoum le 26 juillet, la situation est tendue, la Cedeao n’excluant pas d’intervenir militairement pour restaurer la démocratie, et ce même si cette opération est présentée comme un ultime recours.
« En réaffirmant notre engagement sans relâche envers la démocratie, les droits humains et le bien-être du peuple du Niger, il est crucial de donner la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue qui sont les piliers de notre approche », a déclaré Bola Tinubu.
A Niamey, Mahamane Roufai Laouali, le secrétaire général du gouvernement provisoire, a annoncé la nomination d’un cabinet composé de 21 ministres. Des militaires ont été désignés aux postes de ministres de la défense et de l’intérieur. Ali Mahamane Lamine Zeine, nommé premier ministre lundi, détient le portefeuille des Finances.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a quant à lui exprimé son inquiétude sur les conditions de détention de Mohamed Bazoum et de sa famille. Ceux-ci sont selon des sources proches, détenus dans la résidence présidentielle sans eau courante ni électricité et privés d’aliments frais depuis plusieurs jours.
« Le secrétaire général (…) appelle une nouvelle fois à la libération immédiate et sans condition (de Mohamed Bazoum) et à son rétablissement dans ses fonctions de chef de l’Etat », a déclaré un porte-parole de l’Onu. La Cedeao ordonne quant à elle le déploiement de sa «force en attente» pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.
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