Le ministère ivoirien des ressources animales et halieutiques a instauré plusieurs périodes de repos biologique pour la pêche ; mettant ainsi au chômage les pêcheurs artisanaux.
Les pêcheurs artisanaux ivoiriens ont été contraints d’arrêter leur activité en juillet afin de respecter une mesure gouvernementale de repos biologique des poissons. En effet, le ministère ivoirien des ressources animales et halieutiques a instauré plusieurs périodes de repos biologique pour la pêche artisanale comme industrielle, afin de protéger les ressources et augmenter la production de poissons.
Et ces trêves ne sont pas sans conséquences. Ainsi pour survivre ces jours-ci, les femmes achètent et revendent des poissons congelés
Lors d’un mois de pêche fructueux dans la période de juillet et décembre, les pageots, carpes et mostelles peuvent rapporter jusqu’à 500 000 francs CFA (environ 760 euros), soit presque neuf fois plus.
Afin que ces trêves obligées soient respectées, des patrouilles « viennent en bateau à partir de 23 heures, tous les soirs » explique un pêcheur. Les pêcheurs artisanaux se sentent doublement victimes. En effet en raison de la pêche industrielle, ceux-ci sont obligés d’atteindre des zones plus lointaines, « jusqu’à la frontière du Ghana ou du Liberia.
Le changement climatique est également en cause. Selon la Banque mondiale, le réchauffement des océans et le dioxyde de carbone qu’ils absorbent feront « chuter » les prises « de plus de 40 % en Côte d’Ivoire (…) à l’horizon 2100 ».
