Ce 1er juillet, Mylène Djihony a été élue Miss Côte d’Ivoire 2023 à l’issue de la 27ème édition du concours de beauté Miss Côte d’Ivoire qui se tenait au Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan.
Mylène Djihony, âgée de 25 ans, a été élue dans la nuit de samedi à dimanche, Miss Côte d’Ivoire 2023.
Qui est cette Miss ?
Porteur du brassard n°15, du haut de son mètre 75, Mylène Djihany, âgée de 25 ans, et titulaire d’un bachelor 3 en communication, succède à Marlène Kouassi. Lors de son discours, elle a déclaré vouloir apporter son soutien « aux personnes dépressives » lors de son mandat.
Face au jury présent, et aux termes de leurs délibérations, le trio gagnant est composé de Mylène Djihony (Miss du N’Zi), Sebim Jacky élue 1ère dauphine (23 ans) et Melitsa Anney élue 2ème dauphine.
« Je souhaite remporter ce concours national pour relever le défi et rendre hommage à ma défunte mère qui m’a toujours soutenue », a déclaré Mylène Djihany au près du comité Miss Côte d’Ivoire. Pour elle, « ce concours est un canal de valorisation de la femme au plan esthétique, physique et intellectuel ».
La réalité derrière le titre Miss Côte d’Ivoire
Ce concours destiné au femmes âgées de 18 à 25 ans, a été créé en 1956 et est au centre de polémiques notamment identitaires. Tara Gueye, Miss Côte d’Ivoire 2019, avait été ciblée par les internautes en raison de l’origine sénégalaise de son père. Des commentaires xénophobes dénonçaient alors la victoire d’une « étrangère ».
Le concours traîne aussi la réputation d’une forme de proxénétisme. Linda Delon, Miss Côte d’Ivoire 2000, avait épousé Aboudramane Sangaré, un ministre de l’ancien président Laurent Gbagbo, de trente-six ans son aîné. Sandra Plebou, candidate aux présélections 2016 et rédactrice web, avait alors reconnu : « La préparation du concours est coûteuse. Pour avoir un financement, certains parrains demandent des choses en échange ». Danielle Boué, finaliste en 2022 avait déclaré dans une interview que « les mécènes viennent tranquillement te dire qu’ils veulent t’aider, et c’est après qu’ils se déclarent et qu’ils te disent : « je t’ai soutenue là, tu ne veux pas venir me masser ? « .
Sans compter que les règles du concours imposent aux candidates de ne jamais avoir été mariée, ni être mère. Des critères pensés pour coller aux normes occidentales. Des concours de beauté alternatifs ont de fait été créés, comme le très populaire, Miss Awoulaba, qui demande aux candidates de « peser entre 70 et 120 kg, qui doivent arborer des fesses et une poitrine imposantes et avoir au moins un enfant ».
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