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"La Banque Privée est une ligne de métier à part entière" - Francesco de Musso (BGFIBank RDC) - Tribune Ouest "La Banque Privée est une ligne de métier à part entière" - Francesco de Musso (BGFIBank RDC) - Tribune Ouest
Côte d'Ivoire et Afrique occidentale
« La Banque Privée est une ligne de métier à part entière » – Francesco de Musso (BGFIBank RDC)
Banque africaine privée - Tribune Ouest

Alors que le nombre de grandes fortunes continue de croître sur le continent, le secteur de la banque privée demeure largement préempté par les établissements occidentaux. Bien décidés à récupérer leur part du gâteau, des acteurs africains, comme BGFIBank RDC très récemment, se lancent eux aussi sur ce marché porteur, en mettant en avant leur fine connaissance de l’environnement bancaire, politique et réglementaire local.

Les rapports s’accumulent, et leurs conclusions sont unanimes : parmi les nombreux signaux faibles témoignant du développement de l’Afrique, la croissance du nombre de « High-Net-Worth Individuals » (HNWI), ces personnes dont le patrimoine atteint ou dépasse 5 millions de dollars, ne se dément pas sur le continent. D’après un récent rapport du cabinet britannique Henley & Partners, l’Afrique compterait ainsi 136 000 millionnaires en dollars ; Bloomberg évalue de son côté le marché de la banque privée à 21 000 milliards de dollars ; et le Crédit Suisse estime que la fortune des HNWI africains s’élèverait à 5 808 milliards de dollars. Le continent représentant de ce fait, toujours selon la banque helvète, l’un des principaux relais de croissance pour le marché mondial de la gestion de fortune.

Avec une augmentation attendue du nombre de grandes fortunes de l’ordre, comme au Nigeria, de 40 % au cours des dix prochaines années, le marché africain de la gestion de patrimoine se voit pousser des ailes. Il pourrait ainsi, toujours selon Henley & Partners, croître de 60 % d’ici 2032 pour atteindre 240 milliards de dollars. Dans le détail, c’est l’Afrique du Sud qui se place, de loin, en pole position, Johannesburg comptant près de 15 000 millionnaires, 30 centimillionaires et deux milliardaires. La capitale économique sud-africaine est suivie par Le Caire (Égypte), Le Cap (Afrique du Sud), Lagos (Nigéria) et Nairobi (Kenya). Et, en Afrique comme ailleurs dans le monde, ces nouveaux « HNWI sont à la recherche de solutions sur mesure pour leurs investissements, mais aussi pour leurs besoins de crédit immobilier », explique Pierre-Yves Pascal, Head of Private Banking au sein de Afrasia Bank.

Prédominance des banques occidentales

Vers qui ces « happy few » vont-ils se tourner pour gérer au mieux leur fortune ? À première vue, vers les grands groupes internationaux, qui trustent encore largement le marché africain de la banque privée. Société Générale, Standard Chartered Bank, Julius Baer ou le britannique Barclays, qui « connaît un développement accéléré dans le sud, l’ouest et l’est de l’Afrique », devraient donc, selon toute probabilité, continuer de capter une part significative de ce marché porteur. Chez Deutsche Bank, on assume clairement de cibler cette clientèle fortunée, en faisant valoir un « positionnement de banque européenne forte » : en 2021, la banque allemande a musclé son dispositif africain dédié aux ultra-riches, considérant que « l’Afrique offre une opportunité de croissance importante pour (son) activité de banque privée internationale ».  

Cette prédominance des établissements bancaires occidentaux sur le continent n’est, cependant, pas une fatalité. Ni, nécessairement, une panacée, comme en témoigne la décision, prise par le Crédit Suisse il y a un an environ, de se retirer des marchés de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria, du Kenya, de Tanzanie ou de Maurice. Si la banque a transféré la gestion de la fortune de ses anciens clients à Barclays, sa mésaventure africaine plaide en faveur d’établissements originaires du continent, mieux au fait de l’environnement bancaire, politique et réglementaire des pays où ils sont historiquement implantés et, donc, plus à même que les grands groupes internationaux de répondre aux exigences de leurs clients.

Francesco de Musso (BGFIBank RDC) « La gestion de fortune, c’est d’abord une affaire de temps, d’anticipation et de gestion à long terme »

C’est dans cette perspective que BGFIBank RDC, l’une des principales banques de République démocratique du Congo (RDC), a récemment lancé sa nouvelle branche, sobrement baptisée « Banque Privée ». Parallèlement aux activités du groupe déployées en direction des particuliers et des entreprises, « la Banque Privée est (…) une ligne de métier à part entière », détaille le directeur général de BGFIBank RDC, Francesco de Musso : « ce qu’on veut, c’est (…) offrir des services avec un certain nombre de privilèges. Les clients éligibles (…) peuvent avoir à la fois un compte en RDC et à Paris. Ils bénéficient également des synergies offertes dans le monde partout où sont implantées les filiales du Groupe BGFIBank. La gestion de fortune, c’est d’abord une affaire de temps, d’anticipation et de gestion à long terme », assure encore le dirigeant du groupe, qui peut se targuer d’être la seule banque à afficher plusieurs certifications internationales dans ce pays d’Afrique centrale.

Cette adéquation entre la hausse exponentielle des fortunes africaines et des gestionnaires locaux connaissant intimement leurs besoins est aussi louée par Mustafa Rawji, directeur général de Rawbank, une autre banque privée congolaise. « Les perspectives de développement sont très positives actuellement et sur plusieurs secteurs d’activité en RDC », assure le banquier, qui se dit persuadé que « nous (les banques africaines) pouvons mieux nous adapter aux cultures et aux exigences locales. Nous sommes plus proches des consommateurs par rapport aux banques européennes ou américaines ». Et Mustafa Rawji de « saluer » l’arrivée de concurrents sur le marché de la banque privée : « Plus des banquiers existent, plus la culture financière s’intègre, plus ces opportunités se créent ».

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