De violents affrontements ont eu lieu après le verdict concernant Ousmane Sonko, l’opposant au président Macky Sall, qui a été condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption à la jeunesse », mais acquitté de l’accusation de viols. Ces heurts ont fait au moins neuf morts.
Jeudi 1er juin 2023, tandis que le verdict concernant Ousmane Sonko a été prononcé, de violents heurts ont éclaté à Dakar entre ses partisans et les forces de l’ordre. Sa condamnation à deux ans de prison suffit à le rendre inéligible aux élections présidentielles de février 2024.
« Dès la condamnation d’Ousmane Sonko connue, des violences ont éclaté dans plusieurs villes du pays. Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre la police anti-émeutes et des partisans de l’opposant », selon le ministre de l’intérieur, Antoine Felix Abdoulaye Diome.
Accusation de viols à répétition
Ousmane Sonko, président du Pastef (Parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, a été accusé par Adji Sarr, une ancienne employée du salon de massage Sweet Beauty de viols répétés entre décembre 2020 et février 2021.
La jeune femme, qui avait 21 ans lors des faits, s’est dit « effondrée » après le verdict qui acquitte Ousmane Sonko sur les chefs d’accusation de viols. « Ousmane Sonko m’avait dit à plusieurs reprises que personne ne me croirait. Il avait raison. Ces deux ans de prison ferme je n’en ai rien à foutre ! Il m’a violée, c’est ça la vérité. Je suis choquée. Tout ça pour ça. c’est lui qui a gagné, j’ai perdu », a déclaré Adji Sarr.
Depuis le 28 mai dernier, Ousmane Sonko est assigné à résidence et ne s’est pas exprimé sur les réseaux sociaux.