Dans deux villages proches de la frontière avec le Niger, une attaque a fait trente et une personnes victimes dans le village de Kourakou et treize dans celui de Tondobi,
Proche de la frontière nigérienne, au nord-est du Burkina Faso, des « groupes armés terroristes », ont attaqué dans la nuit de jeudi 6 à vendredi 7 avril deux villages, faisant en tout quarante-quatre victimes. Plusieurs personnes ont également été blessées lors de l’attaque. Trente et une personnes ont été tuées à Kourakou et treize à Tondobi, a précisé le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho.
Le gouverneur a assuré que « des actions de stabilisation de la localité sont en cours après [une] offensive menée par les forces de défense et de sécurité (FDS) qui a permis de mettre hors d’état de nuire les groupes armés terroristes qui ont perpétré ladite attaque ». La double attaque a eu lieu dans des villages situés à cinq kilomètres de Seytenga, commune à la frontière du Niger. Le lieutenant-colonel Sorgho a dans le même temps exhorté les populations locales « à faire corps avec les FDS et [à] s’enrôler comme volontaires pour la défense de la patrie afin de participer à la défense de leurs localités respectives ».
Depuis 2015, le Burkina Faso, et notamment dans la partie nord, est sous le feu de violences attribuées à des groupuscules djihadistes liés à Al-Qaida et à l’Etat islamique. Depuis 2015, on dénombre plus de 10 000 morts civils et militaires. Les violences et différentes attaques des djihadistes ont engendré au moins 2 millions de déplacés internes.
Le Burkina Faso est dans une phase de transition après que le capitaine Ibrahim Traoré ait pris le pouvoir en septembre après un coup d’Etat. M. Traoré avait fait part en février de sa « détermination intacte » à combattre les djihadistes, et ce malgré la multiplication des attaques.