Les autorités ghanéennes ont confirmé, dimanche 26 février, deux cas de fièvre de Lassa sur le territoire. Plus précisément au sein de la capitale, Accra.
Selon le Ghana Health Service (GHS), le premier cas est un commerçant de 40 ans qui a été malade pendant environ deux semaines avant de décéder à l’hôpital universitaire de Korle-Bu. Le second, cas contact du défunt, est quant à lui toujours hospitalisé mais est désormais hors de danger.
Qu’est que la fièvre de Lassa ?
Pour rappel, la fièvre de Lassa est une maladie virale aigüe présente en Afrique de l’Ouest. Cette maladie apparut en 1969 lorsque deux infirmières missionnaires sont mortes au Nigeria. Le virus tire en effet son nom de la ville nigériane où les premiers cas frappèrent le pays. Appartenant à la famille « Arenaviridae », ce virus à ARN à simple brin est zoonotique, c’est-à-dire transmis par les animaux.
La fièvre de Lassa est endémique dans certaines régions d’Afrique de l’Ouest, notamment en Sierra Leone, au Liberia, en Guinée et au Nigéria. Toutefois, d’autres régions sont également exposées à la présence massive de l’animal vecteur du virus, à savoir le rat plurimammaire.
En 2009, le premier cas au Mali a été signalé par un voyageur vivant dans le sud du pays. Quant au Ghana, Accra a déclaré les premiers cas sur son territoire fin 2011. Des victimes isolées ont également été signalées en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Sachant qu’il existe des signes sérologiques d’infection au virus de Lassa au Togo et au Bénin.
Le nombre annuel de cas d’infection au virus de Lassa en Afrique de l’Ouest est estimé entre 100 000 et 300 000, avec près de 5000 décès. Il s’agit malheureusement d’estimations brutes car la surveillance des cas de la maladie n’est pas réalisée de façon uniforme.