Le Niger aimerait avoir enregistré toute sa population d’ici 2030. Un véritable défi d’envergure.
« Des jeunes sans acte de naissance, ça va donner des adultes sans papier d’identité, ils seront exclu ».
Idrissa Illiassou, conseiller pédagogique regrette un manquement énorme à l’État civil.
Il s’agit d’un défi immense pour le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde : « Nous avons une culture axée sur le papier, or c’est dépassé, il faut utiliser l’informatique », explique Ibrahim Malangoni, le directeur national de l’état civil. Une tendance que le Niger essaie d’inverser depuis quelques années. « On veut maximiser les opérations pour répondre à l’objectif de toute la population inscrite à l’horizon 2030 », explique-t-il encore.
Organisation d’audience foraines, opérations de sensibilisation, informatisation du secteur, campagnes avec des ONG… Le pays met les bouchées doubles pour inscrire toute sa population au registre de l’état civil.
Nigériens incomplets
Aujourd’hui, 60% des enfants sont enregistrés à la naissance. « Mais c’est déjà un taux remarquable parce qu’il n’y a pas si longtemps, en 2007, nous étions à peine à 30% », précise Ibrahim Malangoni. « Les populations, surtout dans les villages de brousse, ne sont pas encore dans la logique de systématiser l’enregistrement elles attendent toujours qu’il y ait le besoin ».
Mais ces besoins sont partout : école, justice, ouverture d’un compte en banque, vote, ou tout simplement, contrôle de police. La carte d’identité est souvent demandée.
Si la carte d’identité n’est pas utile dans les villages, l’arrivée de la guerre il y a quelques années, est devenu un enfer pour les villageois qui doivent passer les contrôles de l’armée : « A chaque fois je dois payer les militaires pour qu’ils me laissent passer », explique une femme sans papier.
Laisser un commentaire
Notice: Undefined index: stream in /var/www/virtual/tribuneouest.com/htdocs/wp-content/plugins/like-box/includes/widget.php on line 32