En Guinée, le procès des massacres du 28 septembre 2009 suit son court à Conraky. Mardi 31 janvier 2023, le colonel Blaise Goumou a affirmé n’avoir jamais joué aucun rôle, lorsqu’il a pour la quatrième fois été appelé à comparaitre.
Appelé pour la quatrième fois à la barre, le colonel a déroulé sa version des faits sur les massacres perpétrés le 28 septembre 2009. Selon lui, c’est le commandant Aboubacar Sidiki Diakité, dit « Toumba », et ses hommes qui « ont tiré en l’air dès leur arrivée dans l’enceinte du stade ». Lui, aurait quitté les lieux à ce moment là, chargeant lourdement le commandant à sa place.
A la barre, il explique « n’avoir vu ni femmes blessées, ni femmes violées », provoquant une vague de colère parmi les parties civiles assis dans la salle du tribunal. Les avocats de ses dernières, tentent de confondre cet ancien membre des services spéciaux, brigade chargée de la lutte contre le grand banditisme, de la drogue et du crime organisé.
Stratégie de déni ?
Mais le colonel Goumou soutient n’avoir pas joué de rôle dans ce qui s’est passé et affirme n’avoir par ailleurs, pas vu au stade, « ni le colonel Moussa Tiegboro Camara, le patron des gendarmes chargé des services spéciaux, unité dont lui même relève, ni le capitaine Marsel Guilavogui, ni le colonel Zegbéla Togba Pivi, tous trois proches de l’ex-chef de la junte », selon les propos transcris par l’AFP.
Excédé, un des avocats des parties civiles a répondu aux déclarations du colonel Goumou : « en disant que vous n’avez rien vu, je vous apprends qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ».
Moussa Dadis Camara, continue de marteler quant à lui, qu’il s’agit d’un « complot ».