Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo affirme que le capitaine Ibrahim Traoré fait appel à la société militaire russe pour appuyer son armée.
Le président ghanéen affirme que le capitaine Ibrahim Traoré s’est tourné vers la Russie, et emploie la société militaire privée Wagner, pour appuyer l’armée burkinabée. Lors d’une rencontre avec Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, Nana Akufo-Addo déclaré « aujourd’hui, des mercenaires russes sont à notre frontière nord. Le Burkina Faso a conclu un arrangement pour employer des forces de Wagner et faire comme le Mali ». En contrepartie, a-t-il ajouté, « je crois qu’une mine leur a été allouée dans le sud du Burkina. (…) Avoir ces hommes qui opèrent à notre frontière nord est particulièrement préoccupant pour nous, au Ghana ».
Une source gouvernementale burkinabée a immédiatement réagi qualifiant les propos du président ghanéen de« graves et inexactes ».
Nana Akufo-Addo n’a pas expliqué les fondements de ces propos, cependant l’accession au pouvoir du capitaine Traoré fut accompagnée d’une floraison de drapeaux russes et d’une déclaration de nature à susciter les interrogations. Dans un communiqué officiel, Ibrahim Traoré déclarait alors que, parmi les raisons de sa prise de pouvoir, une divergence avec son prédécesseur demeurait concernant « notre ferme volonté d’aller vers de nouveaux partenaires, prêts à nous aider dans la lutte contre le terrorisme ».
De source française, la tentation d’un rapprochement avec la Russie existait bien au sein de l’armée du Burkina Faso.
Le capitaine Traoré qui le 10 décembre, proclamait que « le combat pour l’indépendance totale a commencé », alors que « nos terres sont occupées, notre économie est balbutiante et nos mains sont liées » alors que le 7 décembre le premier ministre,Kyélem Appolibaire de Tambèla était en voyage en Russie. Il y a rencontré Mikhaïl Bogdanov, le vice-ministre russe des affaires étrangères en charge de l’Afrique, afin d’aborder « les questions prioritaires du renforcement des relations », selon le communiqué de la diplomatie russe.
En novembre déjà, un déplacement du capitaine Traoré à Bamako avait alerté les chancelleries occidentales et plusieurs Etats de la région sur le risque de conclusion d’une alliance entre putschistes, protégée par Moscou. La déclaration de politique générale du premier ministre, le 19 novembre. Kyélem Apollinaire de Tambéla a conforté les observateurs. Le premier ministre estimait alors « peut-être à tort, que certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux. Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de certains de nos prétendus partenaires. Où trouvent-ils les armes, les munitions, le carburant, l’argent qu’ils ont à profusion ? Comment des pays qui ont le contrôle de l’espace, avec des moyens modernes de détection, ne peuvent-ils pas, s’ils sont nos vrais amis, nous donner les renseignements nécessaires sur les agissements et les mouvements de ces terroristes ? »
Moins affirmative que Nana Akufo-Addo sur la réalité d’un accord entre le Groupe Wagner et la junte au pouvoir à Ouagadougou, l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a fait part dans un entretien à Jeune Afrique , récemment de ses « sérieuses préoccupations » concernant les « rumeurs sur leur déploiement au Burkina Faso. »
Laisser un commentaire
Notice: Undefined index: stream in /var/www/virtual/tribuneouest.com/htdocs/wp-content/plugins/like-box/includes/widget.php on line 32