Le groupe russe Nordgold qui vient obtenir le permis exploite déjà trois gisements dans le nord du pays.
Le nouveau gouvernement du Burkina Faso souhaite élargir ses horizons en termes de partenariats. Ainsi il a décidé d’octroyer le permis d’exploitation d’une nouvelle mine d’or à la société russe Nordgold.
Ce permis d’exploitation est prévu pour une durée de quatre ans sur le site de Yimiougou (région du Centre-Nord), couvrant une superficie de 31,44 km2. La production totale est estimée à 2,53 tonnes d’or, selon le gouvernement. La contribution directe de cette production au budget de l’Etat est estimée à 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d’euros) et 648 millions de francs CFA (environ 1 million d’euros) au profit du fonds minier de développement local.
Le groupe russe Nordgold, et ses deux filiales, la Société des mines de Taparko (Somita) et Bissa Gold, exploite déjà trois gisements dans le nord du Burkina Faso. La région concernée est depuis 2015, exposée à des violences djihadistes, dues à des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique. Au Burkina, la production d’or est devenue en une douzaine d’années le premier produit d’exportation du pays, devant le coton, et ce en produisant environ 70 tonnes d’orpar an via 17 mines industrielles. Moscou non content de s’installer économiquement, jouit d’un soutien populaire grandissant. Notamment dans les pays au sein desquels la France, ex-puissance coloniale, est décriée. Le Burkina Faso souhaite développer d’autres partenariats.
« Nous essaierons, autant que possible, de diversifier nos relations de partenariat jusqu’à trouver la bonne formule pour les intérêts du Burkina Faso. Mais il ne sera pas question de nous laisser dominer par un partenaire, quel qu’il soit » a déclaré le premier ministre Appolinaire Kyélem de Tembela le 19 novembre. Lors d’une rencontre dix jours plus tard avec l’ambassadeur de France, il lui avait lancé : « Les Burkinabés cherchent une bouée de sauvetage pour leur pays et si cette bouée de sauvetage doit provenir d’un autre pays autre que la France, pourquoi pas ? »