Le premier ministre du Burkina Faso, a critiqué les « partenaires » internationaux de son pays qui n’ont selon lui, « pas toujours été loyaux » dans la lutte antidjihadiste.
« Nous pensons, peut être à tort, que certains partenaires n’ont pas toujours été loyaux », a déclaré Apollinaire Kyélem de Tambela, premier ministre burkinabè devant les députés et sans citer les noms de pays en question, lors de sa déclaration de politique générale, samedi 19 novembre 2022.
« Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de certains de nos prétendus partenaires ? N’avons-nous pas été jusque-là trop naïfs dans nos relations avec nos partenaires ? Sans doute » s’est-il questionné.
Vers une autonomie de plus en plus marquée
Depuis le coup d’État du 30 septembre qui mené le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, la France est ciblée par des manifestations violentes dans la capitale de Ouagadougou.
Beaucoup de manifestants réclament un renforcement du partenariat entre le pays et Moscou, à l’image du rapprochement entre la Russie et le Mali.
« Nous essaierons autant que possible, de diversifier nos relations de partenariat jusqu’à trouver la bonne formule pour les intérêts du Burkina Faso. Mais il ne sera pas question de nous laisser dominer par un partenaire, quel qu’il soit », a déclaré le premier ministre. Il a ensuite assuré que « le Burkina Faso évitait désormais de recourir à l’aide des forces françaises pour se concentrer sur ses propres moyens de lutte et de combat ».
