Crise ukrainienne, inflation galopante, crise économique, énergétique et climatique, le Cap-Vert souffre massivement face à des vents contraires très puissants. Pour faire face à ces bourrasques, la Banque mondiale va soutenir l’archipel à hauteur de 52 millions de dollars.
Selon L’Agence Ecofin, qui relaie l’information, l’objectif de la Banque mondiale (BM) est « de soutenir la résilience aux conséquences de la guerre en Ukraine, mais surtout la résilience aux chocs climatiques. Environ 42,5 millions $ seront (donc) décaissés à titre de soutien budgétaire, tandis qu’une option de tirage différé en cas de catastrophe de 10 millions $ sera également disponible et pourra être décaissée rapidement pour répondre à une catastrophe naturelle ».
« D’après la BM, la crise Covid a entraîné une récession économique de 14,8 % en 2020 au Cap-Vert, avant une reprise de 7 % l’année suivante. Pour l’année 2022, la guerre en Ukraine et la sécheresse en cours exacerbent l’inflation liée à l’alimentation et à l’énergie (…) menaçant la croissance. La croissance du PIB réel devrait (quant à elle) être de 4 % en 2022 , contre 7 % en 2021, ce qui aggrave l’insécurité alimentaire. »
Une inflation galopante et un législateur muet
Sans surprise, la population cap-verdienne demeure en première ligne dans ces dossiers épineux et souffre particulièrement d’une inflation galopante. Si le gouvernement reste quelque peu épargné par ce courroux en raison de son absence de contrôle sur les marchés internationaux, les commerçants locaux sont eux aux centres des débats. Les habitants les suspectent en effet de spéculer sur les prix et de surfer sur la crise ukrainienne qui a redistribué les cartes sur les cours des matières premières alimentaires mais aussi énergétiques.
Le législateur est ainsi invité à légiférer d’urgence par les citoyens puisque qu’aucune loi digne de ce nom encadre actuellement les prix ou procède à un contrôle efficient évitant les abus. Parallèlement, une réforme de l’Etat suggère une augmentation du Smic atteignant presque 200 dollars dans le privé et dans le public. Mais pour y arriver, les décideurs politiques attendent néanmoins la participation active des entreprises privées.
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