Une vingtaine de femmes accusées de sorcellerie après la mort d’enfants d’un commandant djihadiste ont été tuées par des militants du groupe armé Boko Haram.
Dimanche 13 novembre 2022, une vingtaine de femmes ont été exécutées au Nigeria par des hommes du groupe islamiste Boko Haram, selon de propos des proches des victimes et une rescapée rapportés à l’AFP.
Une quarantaine de femmes accusées de sorcellerie ont été arrêtées après la mort des enfants d’un commandant du groupe djihadiste. Elles étaient retenues depuis une semaine « dans le village d’Ahraza, près de la ville de Gwoza, dans l’État du Borni, sur ordre du chef djihadiste Ali Guyile », selon ces sources.
Accusations et exécutions
« Ali Guyile a dit qu’il allait enquêter sur notre implication dans la mort de ses enfants et donner une punition appropriée si nous étions reconnues coupables », a déclaré Talkwe Linbe, qui a réussi à s’enfuir. « Jeudi, il a ordonné que quatorze d’entre nous soient abattues. J’ai eu de la chance de ne pas en faire partie et mon petit ami, parmi les hommes qui nous gardaient, m’a aidée à m’échapper la même nuit », a raconté cette femme âgée de 67 ans.
L’armée nigériane n’a pas encore répondu mais elle aurait entamé une enquête selon certaines sources.
Au Nigeria, où les forces sécuritaires ont du mal à lutter contre Boko Haram, ce type d’accusations n’est pas rare.
Depuis 2009, au Nigeria, les différents groupes armés djihadistes ont fait plus de 40 0000 morts et plus de 2 millions de déplacés.
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