La Minusma (la Mission de l’ONU au Mali) a publié un document faisant état de 375 violations des droits humains entre juillet et septembre 2022.
Une note trimestrielle de la Minusma fait état de 375 violations des droits humains au troisième trimestre 2022, dont des massacres et exactions contre des civils.
« 163 sont imputées aux groupes djihadistes, 162 à l’armée malienne, 33 aux milices et autres groupes armés d’autodéfense communautaire et 17 aux groupes armés signataires de l’accord de 2015 pour la paix dans le nord du Mali », selon le document consulté le 10 novembre par l’AFP.
Des corps retrouvés
D’après le document de l’ONU, « dans le centre du Mali où les FaMa (Forces armées maliennes) mènent depuis le début de l’année une opération de grande ampleur, souvent accompagnées de personnel militaire étranger, 14 corps ont été retrouvés mort les mains liées à Gassel et 43 personnes ont été tuées à Gouni, tous des civils ».
« Le 16 juillet, au moins six personnes dont une femme ont été tuées, trois enlevées et deux autres blessées dans la région de Ségou, par des présumés éléments du JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) », écrit l’ONU, « imputant à ces mêmes éléments la mort de neuf personnes (huit hommes et une femme) tuées sept jours plus tard lors d’une attaque contre le village de Bobosso, dans la région de Bandiagara ».
L’armée malienne a déjà été accusée de massacres de masse de civils, et les relations entre les autorités maliennes et ses partenaires (notamment l’ONU), se sont très nettement tendues ces derniers mois.