Le Burkina Faso, en proie à des sécheresses climatiques, a développé le programme ClimSa afin de mieux prévenir les pluies et faire face aux changements climatiques.
Selon un reportage de Sophie Douce, journaliste correspondante à Ouagadougou pour Le Monde, l’Agence nationale de la météorologie implantée dans la capitale burkinabè, permet « à ses équipes d’affiner leurs prévisions et surtout de suivre au plus près l’impact du changement climatique dans ce pays semi-aride du Sahel ».
Financé par l’Union européenne, ce programme baptisé ClimSa, permet de mesurer « la température, le taux de précipitation et d’humidité, le niveau de rayonnement et la pression atmosphérique ».
« Mieux anticiper les pluies »
« Le changement climatique perturbe les saisons et le risque pour les paysans est de semer au mauvais moment. L’information météorologique est cruciale pour mieux anticiper les pluies et se préparer aux catastrophes à venir. Et pour avoir des données précises, il faut analyser les tendances au point régional », explique Ulrich Jacques Diasso, expert en météorologie et sciences du climat à l’agence.
En Afrique, « le réseau est huit fois moins dense que le minimum préconisé par l’Organisation météorologique mondiale », selon Sophie Douce. Le dernier rapport du Giec indique quant à lui que « de 1990 à 2019, l’Afrique n’a reçu que 3,8 % des financements mondiaux destinés à la recherche climatologique ».