Le Burkina Faso devrait être exclu de l’AGOA par les États-Unis, selon une annonce de la Maison Blanche faite le mercredi 2 octobre 2022. Selon le gouvernement américain, le pays africain n’aurait pas suffisamment progressé vers un retour à la démocratie. Une exclusion qui devrait être effective dès le 1er janvier prochain.
« J’ai pris cette décision car j’ai déterminé que le gouvernement du Burkina Faso n’a pas mis en place, ou fait des progrès continus en vue d’établir, le respect de l’État de droit et du pluralisme politique », a déclaré le président américain Joe Biden, dans une lettre envoyée au Congrès américain.
Le programme AGOA (African Growth Opportunities Act), mis en place en 2000 « établit une coopération économique et commerciale avec le continent africain et facilite les exportations africaines vers les États-Unis pour soutenir le développement économique ».
Une démocratie en berne
Or, d’après la première puissance mondiale, le Burkina Faso ne remplit pas les critères démocratiques depuis les deux putschs consécutifs qui ont remplacé la présidence par une junte militaire. L’ambassadrice américaine au commerce, Katherine Tai, a déclaré dans un communiqué « la nécessité pour le Burkina Faso de prendre les décisions nécessaires pour répondre aux conditions de l’accord et au retour claire leur permettant de réintégrer le programme et notre administration va travailler avec eux afin d’y parvenir ».
Chaque année la liste des pays africains bénéficiaires de ce programme est révisée. En début d’année l’Éthiopie, le Mali et la Guinée avaient déjà été exclus.