Trois ans après sa mort, DJ Arafat, la légende ivoirienne du coupé-décalé est toujours omniprésent. Célébré dans un livre, sujet d’une future série TV, il est même devenu pour certains, une icône de la culture ivoirienne.
« DJ Arafat n’est pas mort, DJ Arafat ne peut pas mourir ! »
C’est ainsi que s’était exclamé un des fans de l’homme qui mourrait trois heures plus tôt dans un accident de moto, le 12 août 2019.
Trois ans plus tard, la star ivoirienne est toujours omniprésente à Abidjan où sa musique est toujours écoutée, sa silhouette taguée dans les rues et sur les vêtements et son look copié par les jeunes.
Paru en octobre, Arafat DJ, Histoire et Légende d’une comète, « retrace l’influence encore intacte de l’homme sur la société ivoirienne » le long des 78 pages, selon Youenn Gourlay, notre confrère correspondant pour le Monde.
« Coordonné par l’université Josué Guébo, l’essai réunit cinq auteurs de divers horizons (deux chercheurs, une communicante, un traducteur, un juriste) désireux de réaliser une stèle d’écriture pour qu’Afarat ne meure pas ».
Le roi de la provoc’
Le roi des « clashs » a surtout crée une langue à part entière, un argot ivoirien, appelée par ses fans « l’arafatais ».
« On pouvait l’aimer ou ne pas l’aimer, mais chacun de nous s’est surpris en train d’employer un « manci » (merci), un « kpa » (beurk), même en pleine réunion d’un comité de direction », explique le juriste et cadre administratif Sidoly Gbazié.
Psychologie, linguistique, philosophie : la nouvelle icône ivoirienne est exploitable pour les années à venir dans la société culturelle du pays.