A son retour d’un déplacement au Sahel, Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État américaine, a fait état d’une hausse d’environ 30 % des actes terroristes sur le sol malien depuis six mois.
Mercredi 26 octobre 2022, la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, a déclaré lors d’une visioconférence, de retour d’un déplacement au Sahel, notamment au Mali : « La junte malienne a fait venir Wagner et le terrorisme a empiré de façon considérable ».
D’après elle, les actes terroristes auraient augmenté de 30 % au cours des six derniers mois.
Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 contredisent ces propos, affirmant qu’en s’étant détournés des alliés français pour se rapprocher de la Russie aurait, selon eux, « inversé la tendance sécuritaire et mis en débandade les groupes djihadistes ».
Les États-Unis « impuissants » ?
Victoria Nuland a indiqué avoir fait part de ses préoccupations au gouvernement malien : « Ce gouvernement intérimaire a fait de très mauvais choix en faisant venir Wagner et en les associant à son dispositif sécuritaire, et nous en voyons les résultats avec une violence et des actes de terrorisme en augmentation et les forces des Nations unies poussées vers la sortie ».
Elle a par ailleurs insisté sur la difficulté des États-Unis à venir en aide au Mali : « La faculté des États-Unis à aider le Mali sur le front sécuritaire est fortement restreinte à cause des lois américaines sur la coopération avec des gouvernements non élus, et encore plus maintenant par le choix qu’a fait le Mali d’être de mèche avec Wagner ».
Victoria Nuland est par ailleurs passée au Burkina Faso où elle a rencontré le capitaine Ibrahim Traoré qui lui a assuré n’avoir « aucune intention de faire venir Wagner » pour repousser les forces djihadistes.