Alors que le programme d’aide de 918 milliards de dollars signé en 2015 avec le Fonds monétaire international (FMI) touchait à sa fin, le gouvernement ghanéen entendait garder le cap par la suite en maintenant une rigueur budgétaire et une croissance dynamique. Toutefois, la pandémie Covid et la crise énergétique liée au conflit ukrainien ont redistribué les cartes entre Accra et l’institution siégeant à Washington.
En 2015, le Ghana affirmait en effet que les investissements dans les infrastructures s’intensifieraient sans compromettre la viabilité de la dette. Quant aux crédits pour les petites et moyennes entreprises, l’Etat affirmait que ces derniers s’amélioreraient progressivement. Néanmoins, le gouvernement avait pris soin de marteler que « malgré les efforts déployés, il restait encore beaucoup à faire pour rendre la croissance plus forte, durable et particulièrement inclusive ».
Une inflation galopante
Ironie du sort, de nombreux vents contraires ont frappé le pays depuis sept ans. Le Ghana souffre malheureusement, comme l’ensemble de la planète, d’une inflation galopante (37 % en septembre) liée au conflit ukrainien, ainsi que des retombées de la pandémie Covid. Mais aussi de la plus grande dépréciation depuis une décennie de la monnaie locale, le cedi (-20 %).
Sans surprise, il s’agit d’une tendance catastrophique pour l’ensemble de la population locale. Sachant que par un effet rebond, Accra se trouve toujours plus en difficulté sur le plan des échanges internationaux. Importer devient ainsi extrêmement coûteux car les stocks domestiques de devises étrangères s’amoindrissent logiquement.
Vers un nouvel accord avec le FMI d’ici la fin de l’année ?
Pour retourner quelque peu ce marasme, le président Akufo-Addo espère donc trouver un nouvel accord avec le FMI avant la fin de l’année. Zone Bourse précise en effet que « le Ghana s’est adressé au Fonds pour obtenir un soutien financier en juillet, alors que les investisseurs étrangers se débarrassaient de sa dette et que des manifestations de rue éclataient en raison des difficultés économiques ».
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