Après le Chili, l’Argentine et le Brésil, le bateau-laboratoire de la Fondation Tara Océan, entame sa dernière mission au Sénégal.
Commencée en décembre 2020, la mission « Microbiomes » à pour but d’étudier les micro-organismes de l’océan et leur sensibilité à la pollution et au réchauffement climatique dans l’Atlantique Sud.
Le biologiste Chris Bowler, l’un des deux directeurs scientifiques de l’expédition explique : « Des milliards de virus et de bactéries, des millions de protistes et de phytoplanctons prospèrent dans un litre d’eau. Tout un univers invisible qui fait de l’océan un milieu vivant, à la base de l’alimentation de la faune marine, du captage du carbone et de la production d’oxygène. Le microbiome humain nous assure un état de santé correct, mais peut susciter des problèmes quand il est déséquilibré. C’est exactement la même chose pour le microbiome océanique ».
Des études vitales
Plus de 10 000 échantillons ont été récoltés dans les eaux africaines au cours des cinq derniers mois. « A partir des données collectées, nous espérons comprendre la biodiversité et l’évolution de ce microbiome marin et donc prédire ce qui va se passer dans les années à venir, alors que l’océan se réchauffe », précise Romain Troublé, directeur de la Fondation Tara Océan.
« Ces études, parce qu’elles concernent les premiers maillons de la chaîne alimentaire, sont vitales pour pouvoir évaluer les stocks de poissons et donc ajuster les politiques de quotas de pêche, afin qu’ils soient soutenables dans l’avenir ».