Fin août, le principal syndicat du personnel des universités fédérales du Nigeria, l’ASUU, déclaré une grève illimitée « pour sauver les universités publiques et l’effondrement ».
Au Nigeria, les bancs des universités fédérales sont vides depuis six mois.
L’ASUU, le principal syndicat du personnel des universités fédérales du pays a déclenché une grève le 14 février 2022, « réclamant davantage de fonds pour l’enseignement supérieur, laissé à l’abandon depuis des décennies », selon nos confrères du Monde.
Ce 30 août, le même syndicat a déclaré dans un communiqué, une grève illimitée, visant à « sauver les universités publiques de l’effondrement » et a ainsi « décidé de transformer la grève reconductible en une action de grève complète, totale et indéfinie », selon Emmanuel Osodeke, le président du syndicat. « Les revendications, comme lors des grèves précédentes, sont l’augmentation des salaires et des financements, ainsi que l’amélioration des installations ».
Une grève qui pousse les étudiants à une criminalité
Pendant que ce combat de fer entre les enseignants et l’État se prolonge, les étudiants, eux, se retrouvent démunis. Selon des témoignages, l’oisiveté les pousse à la criminalité.
« Les journaux locaux sont de plus en plus remplis de faits divers impliquant des étudiants qui se livrent à la cybercriminalité, la prostitution ou des vols. La jeunesse nigériane est en outre déjà confrontée à une inflation de près de 20 %, à l’affaiblissement de la monnaie et à un taux de chômage de 42,5 % ».