C’est un secret de polichinelle, Dakar suspecte régulièrement Banjul de profiter du commerce transfrontalier de bois de rosé sénégalais importé illégalement par les bucherons gambiens via la forêt de Casamance, très peu surveillée. La matière première étant ensuite exportée vers la Chine et l’Europe à prix d’or.
Les autorités gambiennes n’ont d’ailleurs pas manqué par le passé de suspendre l’importation du précieux sésame afin de calmer les tensions diplomatiques avec son voisin. Ce fut ainsi le cas en septembre 2016 où certaines personnalités sénégalaises, telles que l’écologiste et ancien ministre de l’Environnement, Haidar El Ali, doutaient encore de cet effet d’annonce : « Je pense que c’est une vaste mascarade à l’approche des élections où le président Yahya Jammeh est très contesté », soulignait alors l’intéressé.
Une supercherie qu’il assimilait ni plus ni moins à une stratégie à court terme du gouvernement de l’époque, « car les agriculteurs condamnent l’appauvrissement des sols du fait de la disparition des forêts qui en sont la principale source de nourriture. Quant aux éleveurs, ils se plaignent que le tapis herbacé soit en train de disparaître. Lorsqu’il n’y a plus de forêt le tapis herbacé aussi n’existe pas », martelait-il dans la foulée.
Concrètement, les bois rares financent les séparatistes gambiens et sont également une source de revenus pour les communautés locales proches de la frontière.
Du bois de rose revendu ensuite à prix d’or en Europe et en Chine
En Gambie comme au Sénégal, certains dédient leurs vies à la protection de ce cadeau de la nature en voie de disparition. Le reportage de Paul Boyer et Rémi Carton sur TV5 Monde mérite donc le détour. Tout comme celui réalisé par le Temps Présent :
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