Le mouvement du chef de l’État, Macky Sall, a remporté les élections législatives mais la majorité absolue à l’Assemblée,
La commission nationale de recensement des votes a rendu son « verdict » le jeudi 4 août : avec 82 sièges sur 165, le mouvement du président sénégalais, Macky Sall, remporte les élections législatives, en revanche n’obtient pas la majorité absolue, à un député près.
Selon les résultats provisoires officiels annoncés au tribunal de Dakar, la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar perd 43 députés par rapport à la précédente législature. L’opposition continue donc sa percée. Selon les résultats provisoires, la coalition Yewwi Askan Wi animée par Ousmane Sonko, a obtenu 56 sièges, auxquels s’ajoutent les 24 députés de la coalition Wallu Sénégal, dirigée par l’ancien président Abdoulaye Wade. Ces deux formations cumulent 80 députés.
Le président Macky Sall après le conseil des ministres s’est félicité du bon déroulement des élections « dans le calme, la sérénité et la transparence, sur l’étendue du territoire national ». La mission d’observateurs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest en effet a noté le caractère « paisible et transparent » du scrutin. Elle a toutefois conseillé aux partis politiques de « s’abstenir de toute proclamation prématurée des résultats » et de « recourir aux voies de recours réglementaires en cas de contentieux. ». Et ce alors que la précampagne et la campagne elle, avaient été marquées par de violentes manifestations.
Cependant la veille, Aïda Mbodj, une dirigeante de l’opposition, avait déjà parlé de « bourrage d’urnes » et de « procès-verbaux préfabriqués et sans signature qu’ils [le pouvoir] ont créés eux-mêmes », dans des localités du nord du Sénégal. Des requêtes ont déjà été introduites auprès du Conseil constitutionnel. Après étude, le conseil a cinq jours pour statuer et annoncer les résultats définitifs du scrutin.
« Cela reste une victoire pour nous, car le régime au pouvoir n’a pas de majorité parlementaire, c’est un fait inédit. L’opposition dans sa globalité est majoritaire » s’exclame cependant Cheikh Tidiane Youm, l’un des leaders de YAW.
Une cohabitation n’est donc pas exclue.