La Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) entreprend une médiation à la suite de la suspension des manifestations qui ont fait au moins un mort.
En Guinée, un collectif à l’initiative de deux jours de violentes manifestations à Conakry et contre la junte au pouvoir, a annoncé samedi 30 juillet 2022, la suspension des protestations pour une semaine. Cela devrait donner une chance à la médiation proposée par la Cédéao, après l’annonce du décès d’un manifestant.
“Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, avait appelé à manifester du 28 juillet au 4 août sur tout le territoire national pour dénoncer la gestion unilatérale de la transition par la junte”, indique l’AFP.
Suspension des manifestations
Le colonnel Mamadi Doumbouya, qui a renversé, le président Alpha Condé (à la tête du pays de 2010 à 2021), a promis de remettre le pouvoir aux civils élus dans un délais de trois ans. Un délai trop long selon les acteurs politiques guinéens et la Cédéao.
Le FNDC, à l’origine des manifestations de jeudi et vendredi, a affirmé avoir vendredi eu “un entretien avec le président en exercice de la Cédéao, le chef d’Etat biassau-guinéen Umaro Sissoco Embalo à propos de la situation en Guinée”.
“Il a accedé à la demande expresse de M. Embalo de suspendre, pour une durée d’une semaine, les manifestations. Cette trêve a pour unique objectif de donner une chance à la médiation de la Cédéo pour trouver une issue favorable à la crise en Guinée”, ajoute le communiqué du FNDC.