La France demeurer au Niger pour apporter un soutien au pays, en maintenant plus d’un millier d’hommes et des capacités aériennes.
Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères et le ministre des armées Sébastien Lecornu, ont débuté le vendredi 15 juillet une visite officielle au Niger.
Alors que la France est invitée par la junte au pouvoir à quitter le Mali ( ce qui sera chose faite à la fin de l’été), elle poursuit sa coopération avec le Niger où elle va maintenir plus d’un millier d’hommes et des capacités aériennes pour fournir un appui feu et du renseignement aux armées nigériennes dans le cadre d’un « partenariat de combat ».
La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna s’est exprimée devant l’Assemblée nationale mardi : « au-delà du Mali, le recul démocratique en Afrique de l’Ouest est extrêmement préoccupant, avec des putschs successifs au Mali par deux fois, en Guinée en septembre 2021, au Burkina Faso en janvier de cette année », mais « la France continuera néanmoins, en dépit de ces événements, de ce retrait du Mali, à aider les armées ouest-africaines à lutter contre les groupes terroristes ». « Nous menons actuellement des consultations avec nos partenaires concernés pour définir avec eux, en fonction de leurs demandes et de leurs besoins, la nature des appuis que nous pourrons leur fournir » a poursuivi la ministre.
Catherine Colonna et le ministre des armées Sébastien Lecornu, doivent rencontrer le président Mohamed Bazoum. Il s’agit d’ «incarner le binôme civil-militaire », et de « montrer que notre approche repose sur ces deux pieds » selon les sources diplomatiques françaises.
La visite des deux ministres français donne l’opportunité à la France de consentir un prêt de 50 millions d’euros et un don de 20 millions d’euros au profit du Niger, qui figure parmi les pays prioritaires de l’aide au développement française (143 millions d’euros en 2021). En dix ans, l’Agence française de développement (AFD) a multiplié par dix ses engagements au Niger. Mme Colonna et M. Lecornu doivent également se rendre sur la base militaire nigérienne de Ouallam, au nord de Niamey.
Au Sahel, les soldats français opèrent seulement en deuxième ligne, en appui des forces locales et en fonction des demandes des troupes locales. Le président Emmanuel Macron souhaite repenser la stratégie de la France en Afrique. Ainsi, il s’agit de « réussir à penser un continuum entre notre offre diplomatique, nos actions rénovées pour le partenariat africain, nos actions de développement, notre présence militaire » précise le Président français.
Les 2 300 militaires français encore présents au Sahel, sont dorénavant présents au Niger, Tchad et Burkina Faso. Les armées françaises sont aussi présentes au Sénégal, au Gabon, en Côte d’Ivoire et à Djibouti.
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