Des manifestations ont eu lieu à Conakry, alors que trois membres du FNDC ont été arrêtés.
En Guinée, trois leaders d’un collectif ont été inculpés et écroués le 7 juillet pour « outrage à magistrat ». Leur procès doit se tenir rapidement. Rendez-vous est fixé pour vendredi. Alors que les partisans du FNDC ont fait fi de l’interdiction de la junte de manifester. Les partisans souhaitaient protester contre l’arrestation des trois leaders. Le mécontentement commence à se faire sentir dans la population ; peu convaincue par la junte en place.
La junte dirigée par le colonel Mamady Condé a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre 2021. Le 13 mai, le pouvoir en place a proclamé l’interdiction « jusqu’aux périodes de campagne électorale » de toute manifestation sur la voie publique « de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités » pendant les trois ans supposés précéder un retour des civils à la tête du pays.
Cependant depuis mardi soir, des manifestants s’organisent et munis de cailloux et de bâtons ont affronté les forces de l’ordre dans des quartiers de la banlieue de Conakry. Ils protestaient contre l’arrestation mardi de trois membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile.
Les trois membres du FNDC sont le coordonnateur national, Oumar Sylla – dit Foniké Mengué –, Mamadou Billo Bah et le rappeur Alpha Midiaou Bah – alias Djanii Alfa. Ils ont été « inculpés d’outrage à magistrat et injures publiques » et écroués jeudi.
Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah sont poursuivis pour avoir « produit et diffusé par le biais d’un système informatique des propos injurieux contre le Conseil national de transition (CNT) », le Parlement de transition mis en place par la junte. Le rappeur Djanii Alfa avait, quant à lui, critiqué des propos du président du CNT, avant d’être menacé d’arrestation par le procureur. Lors des échauffourées, dix-sept policiers ont été blessés.
Les trois hommes écroués jeudi avaient été interpellés mardi par la police au siège de leur coalition à Conakry. Une grande partie de la classe politique a condamné leur arrestation. dCette arrestation « dans des conditions particulièrement violentes ne va pas dans le sens du dialogue national ouvert et inclusif requis dans le contexte actuel » en Guinée, a déclaré l’Union européenne (UE).
Le chef de la junte, le colonel Doumbouya s’est engagé à remettre le pouvoir aux civils élus dans un délai de trois ans. La CEDEAO a rejeté le 3 juillet ce délai, lors du sommet de l’organisation à Accra.
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