Les opposants au président Macky Sall continuent de manifester, et montrer leur détermination avant les élections législatives qui doivent se tenir le 31 juillet.
L’opposition à Macky Sall ne manque pas d’imagination. Ainsi c’est un concert de casseroles et de klaxons qui a retenti dans tout Dakar, le mercredi soir du 22 juin. Et ce à l’appel du principal opposant sénégalais, qui marque sa présence à l’approche des élections législatives.
Ce sont des habitants de tous les âges qui sont sortis à 20 heures dans les rues ou sur leur balcon, à l’appel de Ousmane Sonko. Le mot d’ordre était de faire le plus de bruit possible, tapant sur des ustensiles de cuisine. Ainsi ce concert a résonné à l’université Cheikh Anta Diop, dans l’hypercentre, et dans plusieurs quartiers résidentiels de la capitale sénégalaise,
« Que tout le Sénégal bruisse et que Macky Sall comprenne que les Sénégalais ne sont pas d’accord avec ses velléités dictatoriales ni avec son projet funeste de troisième mandat », avait déclaré Ousmane Sonko.
Depuis que le Conseil constitutionnel a confirmé l’invalidation le 3 juin de la liste nationale des titulaires de la coalition Yewwi Askan wi pour les législatives du 31 juillet ; l’atmosphère s’alourdit au Sénégal. En effet, suite à cette invalidation, le principal opposant, Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, et d’autres figures de l’opposition sont de facto interdits d’élection.
L’opposition manifeste, ne relâche pas la tension et réclame le rétablissement de la liste tout en menaçant d’empêcher la tenue des élections. La manifestation qui devait se tenir le 17 juin, avait été interdite par les autorités … ceci ne faisant qu’accroître les tensions déjà présentes.
Le 22 juin, onze organisations de la société civile ont exhorté le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit de réunion pacifique et d’association, M. Clément Nyaletsossi Voule, « à agir et organiser une mission au Sénégal pour mettre fin aux graves atteintes au droit de réunion pacifique ».
Ousmane Sonko poursuit dès lors son chemin, et a de nouveau appelé les Sénégalais à manifester contre le pouvoir le 29 juin.