L’adhésion fait figure symbole à la portée politique. Deux pays africains francophones sont présents à Kigali, où se tient du 20 au 26 juin la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth.
Le Togo et le Gabon souhaitent adhérer au Commonwealth et ainsi se connecter à la zone africaine anglophone. Le 24 juin prochain, le Gabon et le Togo seront intronisés au Commonwealth. L’acte qi il se veut symbolique doit impulser une nouvelle dynamique et favoriser leur adhésion à l’organisation.
En janvier 2022, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba annonçait un “tournant géopolitique majeur par la nécessité d’appartenir à un autre espace multiculturel dans un monde globalisé”. Le président du Gabon évoquait alors la demande d’adhésion de son pays au Commonwealth.
Et c’est le 24 juin, lors du sommet des chefs d’État [Commonwealth Heads of Government Meeting ou CHOGM] à Kigali, au Rwanda, que sera intronisé le Gabon, qui ambitionne de faire sa place dans l’organisation britannique.
C’est en avril qu’au Togo l’Assemblée nationale a voté une résolution qui “exprime son soutien au processus d’adhésion du Togo au Commonwealth”. Le Togo sera également intronisé cette semaine.
Ces deux adhésions ont de quoi surprendre. En effet sii le Togo a une histoire coloniale singulière (d’abord protectorat allemand, puis occupé conjointement par la France et le Royaume-Uni), le Gabon n’a pas partagé grand-chose historiquement avec l’Empire britannique.
S’ils ne quittent pas la francophonie, Togo et Gabon envoient un signe fort à la France : celle-ci ne séduit plus autant qu’auparavant et ils veulent s’ouvrir au monde anglophone.
Et pourtant dans les faits, l’adhésion ne devrait pas apporter quoi que ce soit en matière d’échanges économiques ou de réduction des taxes douanières.
Ces deux adhésions sont avant tout symboliques. Le Commonwealth est un marché de plus de 2 milliards de consommateurs qui suscitent les envies d’alliances de nombreux pays.