Le Cap-Vert doit procéder à plusieurs réformes permettant à l’archipel de faire face à l’inflation galopante qui impacte sensiblement l’économie locale. En ce sens, une aide de 60 millions de dollars est dans les petits papiers du Fonds monétaire international.
Selon L’Agence Ecofin, qui relaie l’information, « ce programme vise à renforcer les finances publiques du Cap-Vert afin de préserver la viabilité de la dette publique et d’étendre les filets de sécurité sociale, réduire les risques budgétaires des entreprises publiques et améliorer leur gestion financière et leur transparence, moderniser le cadre de la politique monétaire et améliorer la résilience du système financier, et augmenter le potentiel de croissance tout en renforçant la résistance du pays aux chocs par des réformes structurelles et la diversification économique ».
« Plus concrètement, les mesures qui seront mises en place dans le cadre de ce programme permettront un accroissement des recettes et une amélioration de l’efficacité des dépenses. Elles renforceront les entreprises publiques et favoriseront la poursuite de la modernisation du cadre de la politique monétaire et la préservation de la stabilité financière ».
Importations alimentaires et énergétiques, le Cap-Vert souffre de l’inflation
Logiquement, la population se trouve au centre de ces péripéties économiques. Si Praia reste quelque peu épargnée par ce courroux populaire en raison de son absence de contrôle sur les marchés internationaux, les commerçants cap-verdiens sont eux aux centres des débats. Les habitants les suspectent en effet de spéculer sur les prix et de surfer sur la crise ukrainienne qui a redistribué les cartes sur les cours des matières premières alimentaires mais aussi énergétiques.
Le législateur local est quant à lui invité à légiférer d’urgence par les citoyens puisque qu’aucune loi digne de ce nom encadre actuellement les prix ou procède à un contrôle efficient évitant les abus.
Carburant et gaz suivent le même chemin
Quant aux prix des carburants, ces derniers ont également augmenté de 5 % en avril, relaie Africa News. Face à cette cherté du coût de la vie, plusieurs voix se sont donc levées pour demander une augmentation des salaires, poursuit le média. Qui indique qu’une réforme de l’Etat suggère une augmentation du Smic atteignant presque 200 dollars dans le privé et dans le public. Mais pour y arriver, les décideurs politiques attendent néanmoins la participation active des entreprises privées.