Les partisans d’Ousmane Sonko, souhaitaient manifester : fin de non-recevoir du préfet de Dakar qui invoque des « menaces de troubles à l’ordre public ».
Les autorités sénégalaises ont interdit mercredi 15 juin une manifestation qui devait se dérouler vendredi à Dakar. Les opposants au pouvoir en place ont déclaré qu’ils maintenaient la tenue de cette manifestation alors que le climat se fait de plus en plus tendu dans cette période préélectorale.
« On maintient notre manifestation. Il n’y a aucune base légale fondant la décision du préfet », a ainsi déclaré devant la presse l’un des chefs de l’opposition, Khalifa Sall.
Un arrêté du préfet de Dakar argue de « menaces de troubles à l’ordre public » pour justifier l’interdiction. Est évoqué également la violation du Code électoral et de son article L.61, qui proscrit toute propagande « déguisée » dans les trente jours précédant l’ouverture de la campagne électorale. Le début de la campagne électorale est prévu le 10 juillet et les élections législatives le 31 juillet. Ce scrutin doit renouveler les 165 députés de l’Assemblée nationale, dominée à ce jour par la coalition présidentielle.
L’invalidation par le Conseil constitutionnel d’une liste nationale de candidats de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi génère jour après jour de grandes tensions. En effet cette invalidation élimine avant même la campagne en elle-même, le chef de file de l’opposition Ousmane Sonko. L’invalidation écarte également un certain nombre d’adversaires du président Macky Sall.
L’opposition ne peut que réagir à ces différentes invalidations.
Ousmane Sonko, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024 a menacé d’empêcher la tenue des élections si Yewwi Askan Wi n’y participe pas.
L’opposition avait déjà réuni des milliers de sympathisants la semaine dernière à l’occasion d’une manifestation. Sous forme de test, l’opposition réitère et invite ses sympathisants à manifester une nouvelle fois vendredi.