Huit gendarmes ont été tués mardi 14 juin et trente-trois blessés au cours d’une attaque « terroriste » à Waraou, une localité située dans le sud-ouest près du Burkina.
« Ce jour mardi 14 juin 2022, le détachement de la gendarmerie nationale de Waraou (…) a fait l’objet d’une attaque par des groupes armés terroristes aux guidons de plusieurs dizaines de motos et de véhicules » a annoncé le ministère nigérien de la Défense. Huit gendarmes sont morts, trente-trois ont été blessés dont six gravement alors qu’une cinquantaine de « terroristes » ont été tués.
L’attaque a vraisemblablement visé des membres de la gendarmerie « en mission de sécurisation des villages environnants » de Waraou, géographiquement proche du Burkina. « La réaction énergique des éléments du détachement avec le renfort terrestre et aérien tant national que celui des partenaires a permis de mettre en déroute l’ennemi » précise le communiqué de presse.
Déjà en 2021, sept agents, membres de la commission électorale nationale (CENI), avaient été tués lorsque leur véhicule a roulé sur une mine, à Waraou. Le département de Gothèye se situe dans la région de Tillabéri, dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Cette zone est devenue un repaire des djihadistes sahéliens.
Le président nigérien Mohamed Bazoum a abordé la problématique différemment depuis ces derniers mois, privilégiant le dialogue avec des djihadistes. Et ce, afin d’apaiser la situation. Mais cela ne semble pas produire d’effets puisque la riposte militaire se poursuit. Ainsi puisque 12.000 soldats nigériens combattent toujours dans une dizaine d’opérations anti-djihadistes. La moitié d’entre elles se déroulent le long des plus 1.400 km de frontières avec le Mali et le Burkina Faso.