La ville de Madjoari est sous le blocus des terroristes. Les populations fuient le Togo
La menace djihadiste se fait de plus en plus pressante dans le nord du Togo. Les populations n’ont d’autres choix que de fuir. Ce sont 602 réfugiés burkinabés, venus de Madjoari dans le sud-est du Burkina Faso, qui ont été recensés à Tône, dans l’extrême-nord du Togo.
C’est ce qu’a indiqué le commissaire de police Aboudou Kérim Nimon, qui est chef d’antenne de l’Agence nationale de la protection civile (ANPC) du Togo : « ils ont fui leurs localités, laissant tout derrière eux. Il y a des enfants et des femmes enceintes ». « Ces réfugiés sont tous accueillis dans des familles d’accueil ». De plus des aides alimentaires et financières leur ont été distribuées.
La commune de Madjoari est située à plus d’une centaine de kilomètres de la frontière avec le Togo. La ville et ses 20 000 habitants sont placés sous blocus par les djihadistes qui frappent l’est du Burkina. Les habitants fuient lorsque l’armée ne parvient pas à ravitailler les populations.
Le Burkina Faso, et plus particulièrement le nord et l’est, sont depuis de nombreuses années menacés par des mouvements affiliés à Al-Qaida et à l’État islamique. Les exactions des terroristes ont fait plus de 2 000 morts, civils et militaires, et près de 2 millions de déplacés.
Une nouvelle fois, dans la nuit du 11 au 12 juin, les terroristes ont frappé dans le nord du pays, dans la ville de Seytenga ; faisant 86 morts. Le président, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a qualifié d’« inimaginable » cette action sanglante. Selon le gouvernement, plus de 8 300 personnes se sont réfugiées après l’attaque à Dori, la ville la plus grande la plus proche de Seytenga. Les observateurs font remarquer que plus de la moitié sont des enfants.
Depuis lundi « l’état d’urgence sécuritaire » est décrété par le gouvernement togolais, dans la région des Savanes, zone située dans l’extrême-nord du pays. Un deuil national de trois jours a été décrété à partir de mardi.
Nombreux sont les pays qui subissent la vague de terrorisme islamiste. En plus du Burkina Faso, le Mali et le Niger sont soumis à des insurrections djihadistes. Les pays voisins, comme le Bénin, le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire sont vigilants quant aux débordements sur leur sol.
Laisser un commentaire
Notice: Undefined index: stream in /var/www/virtual/tribuneouest.com/htdocs/wp-content/plugins/like-box/includes/widget.php on line 32