Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU redoute le « vide » causé par le retrait des troupes armées françaises « Barkhane ».
Dans un rapport d’étape sur la situation au Mali du 31 mars au 31 mai remis aux quinze pays membres du Conseil de sécurité le mercredi 1er juin 2022, Antonio Guterres s’est inquiété du « vide » laissé par le retrait des troupes militaires françaises « Barkhane ».
« Le retrait et la fin des opérations des forces françaises vont probablement créer un vide dans certaines régions, qui risque d’être exploité par des groupes terroristes armés », a notamment écrit le secrétaire général de l’ONU.
Suite aux deux coups d’État de 2020 et de 2021, la junte militaire au pouvoir a sommé les troupes françaises installées au Mali de se retirer créant des tensions diplomatiques entre Bamako et Paris.
Éloigné de la France et de ses partenaires européens, le Mali s’est depuis rapproché de la Russie pour enrayer la propagation djihadiste qui prolifère sur le territoire national.
La Minusma s’inquiète
La mission des Nations unies (la Minusma) s’était par ailleurs inquiétée lundi dernier,d’une « hausse exponentielle » du nombre de morts de civils imputée aux militaires maliens et étrangers. M. Guterres a d’ailleurs déclaré que la Minusma « à moyen terme, ne pourra plus compter sur la présence au Mali d’une force antiterroriste », et qu’il veut « mener une analyse minutieuse de la situation d’ici six mois pour soumettre des recommandations au Conseil de sécurité ».
Il a aussi appelé « les forces maliennes à autoriser au plus vite les rotations des troupes d’Afrique de l’Ouest, dont certaines sont déployées pour une période supplémentaire de quatre mois, avec un impact grave sur le moral et le bien-être ».