Au Nigeria, samedi 28 mai 2022, l’ancien vice-président et opposant de longue date, Atiku Abubakar, a été désigné candidat de l’opposition pour la présidentielle prévue en février 2023.
De son côté, le parti au pouvoir tiendra sa primaire du 6 au 8 juin prochain pour choisir un candidat qui succédera au président Muhammadu Buhari.
« Aujourd’hui nous écrivons l’histoire, une histoire qui, nous le croyons, va apporter des changements fondamentaux »,a déclaré M. Abubakar à ses partisans, lors du vote organisé à Abuja.
Âgé de 75 ans, ce musulman du nord du Nigeria a été désigné à l’issue d’une primaire du PDP (Parti démocratique populaire) et tentera pour la sixième fois consécutive d’accéder à la présidence nigériane.
Le parti en place, le Congrès des progressistes (APC), tiendra quant à lui sa primaire du 6 au 8 juin pour choisir son candidat représentant, et ainsi succéder à Muhammadu Buhari, qui souhaite ne pas se représenter après ses deux mandats.
Le Nigeria est divisé entre un nord musulman et un sud chrétien, et où vivent près de 250 ethnies.
La sécurité nationale au centre du débat
Le pays est en proie à une insécurité généralisée depuis plusieurs années, et malgré le déploiement de l’armée nigériane sur plusieurs terrains, notamment dans le nord-est, chef lieu d’insurrection djihadiste depuis plus de dix ans, et dans le nord-ouest où des bandes de criminels pillent et kidnappent les habitants.