Une nouvelle attaque meurtrière au Burkina Faso, dans la localité de Madjoari a fait pour victimes les habitants qui tentaient de fuir.
Le Burkina Faso doit faire face en ce moment à la multiplication des attaques meurtrières de djihadistes s’en prenant aux populations civiles et militaires. La dernière en date, s’est déroulée mercredi 25 mai faisant une cinquantaine de morts parmi la population civile, selon un bilan provisoire annoncé par le gouverneur de la région de l’Est.
« Des habitants de Madjoari », qui tentaient de quitter cette localité placée sous blocus de djihadistes, « ont été pris pour cible » près d’un pont « par des individus armés non identifiés « précise le communiqué. Nombre de communes du nord et de l’est du Burkina ont été placées sous blocus par les djihadistes qui s’en prennent à ces régions. Ainsi des localités comme Djibo, Titao et Madjoari voient leurs habitant fuir devant le danger djihadiste.
L’armée parvient tentent de ravitailler les zones concernées, quand les convois peuvent atteindre … leur destination. A l’inverse quand les habitants se trouvent démunis ; ils tentent de fuir. Ce sont « ces populations qui ont été interceptées et exécutées par les terroristes » a déclaré une source précisant que « toutes les victimes sont des hommes ».
Le gouverneur de la région de l’Est a déclaré pourtant que « des actions de sécurisation sont en cours afin de ramener la quiétude ». Les populations attendent des résultats alors que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a dès son arrivée au pouvoir précisé que la question sécuritaire était sa « priorité ».
Au début d’avril, il avait annoncé la création de comités locaux de dialogue avec des groupes djihadistes pour tenter d’enrayer les violences. Une stratégie qui ne semble pas porter les fruits attendus pour l’instant.
Ce n’est pas la première fois que Madjoari est visée. Le 19 mai, un détachement militaire était visé sur la commune, lors d’une attaque qui a tué onze soldats et en a blessé vingt autres. Cinq jours avant, une attaque contre les populations civiles avait fait dix-sept morts et sept blessés.
En deux mois, les attaques contre des civils et des militaires dans le nord et l’est du pays ont fait environ 200 morts. Le Burkina Faso, particulièrement le Nord et l’Est, est frappé depuis sept ans par des groupuscules affiliés à Al-Qaida et à l’organisation État islamique. On dénombre plus de 2 000 morts, civils et militaires, et près de 2 millions de déplacés ; conséquence des attaques depuis sept ans.
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