Ce nouveau drame souligne une fois encore les graves carences du système sanitaire public du Sénégal.
Faisant suite à l’affaire Astou Sokhna, une femme enceinte qui est morte après avoir attendu en vain une césarienne ; cette nouvelle affaire vient confirmer les carences du système sanitaire sénégalais.
Ce sont onze bébés qui ont trouvé la mort le 25 mai, dans un incendie dans un hôpital à Tivaouane. « Je viens d’apprendre avec douleur et consternation le décès de onze nouveau-nés dans l’incendie survenu au service de néonatalogie de l’hôpital » public de Tivaouane. « A leurs mamans et à leurs familles, j’exprime ma profonde compassion » a déclaré le président Macky Sall.
L’incendie trouve sa cause dans « un court-circuit » et « le feu s’est alors propagé très vite » a précisé M. Diop, député. « Cette situation est très regrettable et extrêmement douloureuse. L’enquête est en cours pour voir ce qui s’est passé » a annoncé le ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr.
Début avril, un autre drame survenu dans un hôpital public avait ému le Sénégal. La presse relatait le drame de Astou Sokhna, une femme d’une trentaine d’années enceinte de neuf mois qui est morte le 1er avril à l’hôpital de Louga (nord) après avoir attendu en vain pendant une vingtaine d’heures, la césarienne qu’elle réclamait. Le personnel aurait déclaré que son opération n’était pas prévue et aurait menacé de la chasser si elle insistait.
Face aux réactions de l’opinion publique indignée, le président Sall avait donné pour instruction afin d’établir les responsabilités et le ministre de la Santé avait reconnu que sa mort aurait pu être évitée. Les affaires se succèdent plus terribles les unes que les autres. Ainsi à Kaolack un nourrisson déclaré mort le 8 mai par une infirmière puis déposé à la morgue avait été retrouvé vivant par son père quelques minutes après. Le nourrisson est décédé dans la journée même.