Samedi 21 mai 2022, une attaque djihadiste à priori perpétrée par l’Organisation État islamique de l’Afrique de l’Ouest (EIAO), a fait au moins 30 morts dans le village de Mudu, dans l’État de Borno, près de la frontière avec le Tchad, dans la région Nord-Est du Nigeria.
Il s’agirait d’une attaque « en représailles d’un raid de l’armée », selon deux responsables de milices nigérianes.
Samedi, Mudu a été le théâtre d’une nouvelle attaque terroriste, laissant trente personnes dans le sang.
Les victimes étaient « des ferrailleurs qui se trouvaient dans la région à la recherche de véhicules calcinés, qui sont nombreux dans les villages du nord de Borno en raison des attaques terroristes », a déclaré à l’AFP, Babakua Kolo, chef d’une milice dans la capitale régionale Maiduguri.
Selon lui, « les trente hommes ont eu la malchance de se trouver dans le secteur au moment où les terroristes pleuraient la mort de leurs deux commandants tués dans une opération militaire », a précisé M. Ari à l’AFP.
40 000 morts et 2,2 millions de déplacés
Depuis plusieurs semaines, l’armée nigériane mène avec succès des raids terrestres et aériens contre Boko Harem et l’EIAO, tuant plusieurs commandants djihadistes.
Selon l’ONU, depuis 2009, les violences des djihadistes à l’encontre des civils ont fait plus de 40 000 morts et obligé 2,2 millions de déplacés qui vient pour la plupart dans des camps dépendant de l’aide alimentaire fournie par des organisations humanitaires.