Les corps sans vie des huit mineurs bloqués à 700 mètres sous terre depuis le 16 avril dernier, dans la mine de Perkoa au Burkina Faso, ont finalement été retrouvés.
A Perkoa, le temps semblait s’être figé depuis le 16 avril 2022.
Quarante jours.
Quarante jours de recherches effrénées pour les secours et une longue agonie pour les victimes.
Ils s’appelaient Jean-Noël Bationo, Aimé Fulgence Bationo, Hervé Bayala, Charles Bama, Yboula Isaïe Bayala, Thierry Bayala, Bwire Marco et Ndondje Nune.
« C’est avec une grande tristesse que nous venons d’apprendre qu’aucun survivant n’a été trouvé dans la mine du Burkina Faso. », peut-on lire sur les réseaux où les hommages se multiplient.
« Nos premières pensées vont à leurs familles et à leurs camarades mineurs ».
Morts dans l’indifférence
Depuis le 16 avril, les sauveteurs et les locaux étaient mobilisés pour trouver les huit hommes bloqués à près de 720 mètres de profondeur.
Une première chambre de refuge avait été trouvée vide, puis une deuxième il y a une semaine. Vide elle aussi. Une « information cruelle », selon Jean Alphonse Somé, ministre des Mines, qui voyait là l’évidence selon laquelle les mineurs n’avaient pas pu s’y réfugier le jour de l’effondrement.
Mais l’espoir était toujours permis, puisqu’une troisième chambre se trouvait quelques mètres plus bas dans les galeries.
« Les médias et les réseaux sociaux en ont très peu parlé mais depuis près d’un mois, suite aux pluies diluviennes qui ont inondé les galeries de la mine, huit personnes, six Burkinabè, un Zambien et un Tanzanien, travaillant dans la mine de Perkoa étaient portées disparues », expriment les Burkinabè révoltés par l’indifférence générale des médias, sur les réseaux sociaux.