Trois sages-femmes ont été condamnées par un tribunal ce mercredi 11 mai 2022 pour « non-assistance à personne en danger » après le décès d’une femme enceinte et de son bébé, dans un hôpital public de Louga.
La jeune femme s’était rendue à l’hôpital public de Louga où elle avait attendu une césarienne en vain, alors qu’elle souffrait terriblement.
Mercredi 11 mai 2022, le jugement a été prononcé en présence des six prévenues. Le parquet avait requis, lors du procès le 27 avril dernier, un an de prison, dont un mois ferme, contre quatre des six prévenues, et la relaxe pour les deux autres. « Nous ne contestons pas, bien que nous ayons le cœur meurtri, mais nous nous attendions sérieusement à un autre jugement », a déclaré le mari de la défunte.
Déclaration de culpabilité
Selon un avocat de la partie civile, « l’objectif n’était pas de faire condamner à de la prison ferme. Ce que nous voulions » précise t-il, « et le tribunal nous a suivi, c’est une déclaration de culpabilité ».
D’après la presse locale, Astou Sokhna, était mariée et enceinte de 9 mois au moment de son décès le 1er avril dans « une longue agonie et un déni de soin », alors qu’elle réclamait une césarienne depuis une vingtaine d’heures. Le personnel soignant aurait refusé sa demande, déclarant qu’une opération n’était pas prévue et serait même allé jusqu’à la menacer de la chasser si elle insistait.