Après la condamnation à la prison à perpétuité de Blaise Compaoré, la famille de Thomas Sankara réclame un franc symbolique en dommages et intérêts.
Le 6 avril 2022, Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando et Gilbert Diendéré, ont été condamnés à l’issue d’un long procès, à la prison à perpétuité, 35 ans après l’assassinat de l’ancien président du conseil national de la révolution, Thomas Sankara.
En attendant le 10 mai prochain, date à laquelle le tribunal militaire burkinabè décidera d’éventuelles compensations financières pour les parties civiles, la famille du défunt réclame un franc symbolique de dommages et intérêts. Les parents de Thomas Sankara ont d’ailleurs déclaré : « La justice n’est pas une affaire d’argent ».
Rétablir la vérité et retour des effets personnels
Par ailleurs, la famille et les avocats des parties civiles demandent de la rétablir la vérité, et notamment sur les papiers officiels : le document attestant de la mort de Thomas Sankara stipule en effet que ce dernier serait décédé de « mort naturelle ». Or, la famille et les avocats des parties civiles demandent à ce que la vérité soit rétablie.
Elle souhaite aussi que ses effets personnels lui soient restitués, « notamment son alliance et son arme ».
L’État a demandé, quant à lui, un milliard cent quarante-cinq millions de francs CFA « pour les préjudices financiers, matériels et moraux subis ».
Une requête qui a été rejetée par les avocats de la défense.