Lancée en mars 2022, l’opération de l’armée sénégalaise contre les rebelles de Casamance a fait des milliers de déplacés parmi les gambiens. Ces derniers commencent très timidement à revenir vers leurs villages.
En Gambie, les autorités ont recensé près de 5 500 déplacés internes et 7 700 réfugiés venus du Sénégal, selon l’Agence nationale de gestion des crises (NDMA), transmis à l’AFP.
Casamance, théâtre du plus vieux conflit d’Afrique
Le 13 mars dernier, l’armée sénégalaise a lancé une opération militaire dans le but de « démanteler » les bases du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
Séparée du nord du Sénégal par la Gambie, la Casamance est le théâtre du plus vieux conflit d’Afrique qui a fait plusieurs milliers de morts depuis que des indépendantistes ont pris le maquis avec des armes rudimentaires après la répression d’une marche du MFDC en décembre 1982.
Incertitudes locales
« Nous avons protégé la frontière pour faire en sorte qu’aucune intervention armée n’ait lieu à l’intérieur de notre pays », a déclaré le lieutenant-colonel Omar Bojang. Selon lui, « Nous avons été en mesure de protéger les animaux en l’absence de leurs propriétaires. Nous leur donnions à boire et avons fait en sorte qu’ils survivent ».
L’armée sénégalaise communique peu sur ses opérations sur place. Dans son dernier communiqué datant du 9 avril, elle affirme avoir repris plusieurs « bases rebelles » qui produisait du chanvre indien.