L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare les taux d’infection ont été très largement sous-estimés.
Selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dévoilée le 7 avril, il faut considérer que les cas de Covid-19 en Afrique sont 97 fois plus nombreux que les chiffres annoncés officiellement. Ainsi, il est plus probable que la réalité s’approche d’une contamination de plus de deux tiers de la population. Selon l’étude de l’OMS, 800 millions d’Africains avaient été exposés au SARS-CoV-2 en septembre 2021 alors que seuls, 8,2 millions de cas avaient été signalés.
La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti a précisé que la prégnance du virus sur le continent africain ainsi que la baisse actuelle des taux d’infection ne présageaient pas, pour autant la fin de la pandémie. Selon elle, : « les risques d’émergence de variants plus mortels, plus forts que l’immunité acquise lors d’infections antérieures ne peuvent être écartés ». En conséquence, Matshidiso Moeti recommande un usage accru des auto-tests.
L’arrivée des variants Beta et Delta a rebattu les cartes de la pandémie de Covid 19. En effet l’étude annonce que l’exposition au virus était passée de 3 % en juin 2020 à 65 % en septembre 2021, et ce en raison de la prolifération des variants. A date, l’Afrique a vacciné 16% de la population du continent, soit 209 millions de personnes. Et les campagnes de vaccination ralentissent, se heurtant à un faible taux d’adhésion, des idées reçues comme celle qui considère que la vaccination est moins utile en raison d’une virulence moindre du variant Omicron. Pour convaincre les populations de se faire vacciner, l’OMS rappelle que la vaccination des personnes ayant déjà été infectées confère une meilleure protection que celle offerte par la seule immunité induite par l’infection.